En une époque de réédition intensive des anciennes œuvres de Rumiko Takahashi, Glénat vient enfin de sortir une série mythique auprès des fans de l'autrice :
Mermaid Saga. En attendant la chronique de BDGest, je voudrais apporter un coup de projecteur sur ce titre, un des tous meilleurs de la
mangaka.
En 1998, une première tentative avait eu lieu avec
Mermaid Forest.
Nous allons avoir enfin l'intégrale en deux tomes (le second est prévu pour début 2022).
(au passage, je vais avoir à apporter quelques modifications / ajouts à la fiche, à commencer par le nombre de pages qui est de 400). De plus, ce n'est pas une réédition de
Mermaid Forest, mais une nouvelle édition d'une série où chaque tome a son propre titre et qui sont regroupés sous l'appellation générique
Mermaid Saga (son titre international). Je pense que la confusion vient aussi de l'animé qui s'appelle
Mermaid Forest.
Voici une petite présentation du titre :
Selon la légende, la chair d'une sirène donne la vie éternelle ! Mais seulement pour ceux dont le « cœur est pur » ! Parce qu'il en a mangé, il y a 500 ans, Yuta est devenu immortel. Depuis des siècles, il traverse le Japon à la recherche d'une sirène qui pourra le faire vieillir, étant lassé de ne pas pouvoir redevenir totalement humain. Mais ces créatures sont aussi dangereuses que convoitées… Dans sa quête de la mortalité, Yuta rencontre Mana, une immortelle comme lui et, ensemble, ils se mettent à se déplacer dans tout le Japon. Arriveront-ils à résoudre l'énigme des sirènes ou subiront-ils à jamais cette tragique malédiction ?
Mermaid Saga est donc une série constituée de neuf histoires, ce qui représente en tout seize chapitres prépubliés entre 1984 et 1994. Même si Glénat vise un public adulte avec cette nouvelle édition, le titre est bel et bien un shônen manga. La première histoire est sortie dans le mensuel Shônen Sunday Zôkan avant de continuer épisodiquement dans l'hebdomadaire Weekly Shônen Sunday. Malheureusement, Rumiko Takahashi n'a pas apporté de conclusion à son récit. Tout espoir n'est pas perdu : elle avait répondu à une question sur ce point en 2005 en confirmant qu'elle ne s'interdisait pas de reprendre un jour le fil des aventures de Yuta et de Mana.
Ce qui frappe le plus, dès les premières pages de Mermaid Saga, est la noirceur du récit, noirceur qui ne disparait pas au fur et à mesure de la progression de l'histoire, surtout qu'il n'y a jamais de passage humoristique. Au contraire, quasiment toutes les personnes que rencontrent Yuta et Mana sont mauvaises. Leur égoïsme n'a généralement d'égal que leur cruauté. Nulle rédemption n'est à attendre de leur part, seule la mort semble pouvoir les arrêter. Il en résulte une grande violence visuelle, très sanguinolente. Enfin, de régulières scènes de nudité féminine finissent par donner une ambiance inattendue pour un manga destiné à un public adolescent. Voilà qui est plutôt original... et fascinant !
Si vous voulez en savoir plus (notamment sur la version animée) et lire un avis plus développé et plus critique, j'ai
réalisé un (long) billet WordPress