Comme indiqué, le but de série « Season one », est de raconter, à nouveau, les premières aventures (et pas impérativement la découverte des pouvoirs) des principaux héros de la Firme des Idées.
Ces one-shot, d’environ 140 pages chacun, ont la particularité d’être sortis directement en livres reliés aux USA et de contenir, en bonus, le premier épisode du run actuel.
Ainsi X-Men Season One contient le premier numéro d’Uncanny X-Men (post-Schism), Daredevil Season One contient le premier numéro de la nouvelle série Daredevil, celle scénarisée par Mark Waid.
La difficulté avec ce concept, c’est d’être original tout en rentrant dans les passages obligés.
Par exemple, pour les Quatre Fantastiques, on doit impérativement les voir partir dans l’espace, y être irradiés et devenir ceux que l’ont connaît aujourd’hui, cela doit s’ensuivre par le (premier) combat contre l’homme taupe, puis le retour de Namor (qui est comme toujours en colère contre les pollueurs de la surface) et la lutte contre ce dernier ( ainsi que sa rencontre avec Sue), ces deux combats scellant leur groupe.
L’auteur a donc, au final, fort peu de marge de manœuvres, ce qui fait que la plupart des Season One sont des demi-déceptions. C’est bien dessiné, bien dialogué, cela remplit son office (raconter une nouvelle fois les origines et les débuts peu assurés des héros), mais cela manque de souffle : on a l’impression de relire le scénario de Stan Lee réactualisé pour 2012.
Le meilleur des volumes, pour l’heure, me semble être celui consacré aux X-Men, car ici, on s’éloigne, un peu, de la structure de Stan Lee, en en gardant l'esprit.
L’auteur (D. Hopeless) nous place dans les pas et dans l'esprit de la jeune Jean Grey.
Elle vient de découvrir l’existence de ses dons et elle arrive dans le manoir/école de Charles Xavier afin d’apprendre à s’en servir. Mais, elle peine à y trouver ses marques.
Elle est la seule fille du groupe, sa place n’a rien de légitime et les garçons veulent souvent la placer dans un rôle de subalterne et/ou de bonniche.
En outre, son charme évident opère sur un Bobby Drake, un Sam Worthington et un Scott Summers, encore très jeunes, qui manquent de subtilité.
Elle se sent bien seule au milieu de ces « minets ». Laissée sur la touche, se sentant inutile et a bien envie de rentrer chez elle. Mais, c’est sans compter sur la Confrérie de Magneto dont l'intervention brutale chez Xavier va démontrer, à ses condisciples, sa force et sa légitimité.
Il nous reste à découvrir ceux consacré à Hulk et à l'homme-fourmi. Croisons les doigts.