Alors, retour après lecture (il me semblait l'avoir fait, mais visiblement, non !

).
Ma première impression s'est confirmée : très bel objet, l'album est très agréable au toucher, des pages de qualité... C'est con à dire, mais à l'époque du manga en PQ et de l'augmentation catastrophique du prix du papier, ça fait plaisir d'avoir entre les mains des livres édités avec des matériaux de qualité.
De même, les dessins et les couleurs sont soignés et très agréables.
Par contre, je me suis effectivement posé la question du public visé, car le dessin me semblait destiné à un public jeune, comme le confirme M. (ou Mme !

) Akileos.
C'est la lecture de l'histoire qui m'a donné la réponse. Tout d'abord, pour moi, c'est un récit "grand public". C'est à dire que même si la première cible sont les ados (plus jeune, ça me parait quand même limite, car il y a quand même des passages un peu "durs"... Bon, en même temps, je lis des trucs pas toujours évidents à ma fille de 6 ans, donc pourquoi pas ! Tiens, je vais lui proposer Maât, on verra bien !), en tant qu'adulte, j'ai trouvé la lecture très agréable.
Bon, en tant que fan d'égyptologie, j'ai été un peu "heurté" par l'utilisation "détournée" de certains éléments de la mythologie égyptienne (les dieux rangés en 2 catégories, les bons et les mauvais, par exemple ; ou bien le mélange de différents éléments qui ne vont pas toujours ensemble...), mais au bout du compte, je me dis que le but n'était pas de faire un manuel d'Histoire mais une histoire distrayante destinée à un public non averti.
Au passage, pour ce qui est de l'armure du chevalier de Malte, je ne suis pas persuadé qu'il s'agisse d'une erreur. Si j'en crois mes souvenirs de mon séjour à Malte, et notamment ceux de ma visite du musée de l'hôpital où l'on voit les différentes tenues des chevaliers, celle-ci n'a pas forcément évolué avec la mode de l'époque, et est restée figée. Et il est bien possible que fin XVIIIè-début XIXè, la cote de maille, la tunique et l'épée longue aient encore été portées par les chevalier de l'ordre de Malte.
Bref, ça,c'était pour l'anecdote.
Ce qu'il faut retenir à mon sens, c'est que Maât est un livre de qualité, aussi bien du côté de l'illustration que du côté de l'histoire, et qu'on passe un agréable moment à le lire, ce qui est à mon avis, toute l'ambition de ses auteurs.
Maintenant, il est clair que Maât ne plaira pas, ou en tout cas semblera bien léger, à des adultes qui cherchent dans la BD des récits plus littéraires et au trait plus "artistique"...