Cooltrane a écrit:Manifestement l'arrivée du Gosc au scénar a changé le donne
Assurément. Mais tout en introduisant son humour fin et efficace, Goscinny a su conserver ce qui rend, d'une certaine manière, cette série assez poétique. Sans parler des décors, sur lesquels Morris va progresser et qui contribuent à l'ambiance. Hormis quelques exceptions (Dalton dans le Blizzard, Le Klondike, etc...), les paysages sont écrasés par la lumière et la chaleur. On a vite soif dans ces contrées et le saloon est un passage obligé. On n'a d'autre choix que d'y consommer de l'alcool : par ces températures et le réfrigérateur n'étant pas inventé, l'eau y serait vite insalubre. L'air qu'on y respire est chargé de fumées de tabac et de relents âcres de sueur. On a beau se dire qu'on lit une BD éminemment humoristique, la fascination des cases qu'on dévore nous plonge le temps de 44 planches dans des décors hollywodiens. Et mine de rien, ça fonctionne impeccablement, comme au cinoche : du premier coup d'oeil, le lecteur sait, grâce aux talents conjugués de Morris et Goscinny, si l'action se déroule en Louisianne, au Mexique, au Texas ou au Canada.
Cooltrane a écrit:Perso, j'ai dû arrêter au Grand Duc...
Tu n'as donc que du premier choix, même les plus faibles sont bons, dans cette sélection. Et tu es chanceux (comme Luke), parce que tu as encore la possibilité de piocher quelques pépites dans les veines inexplorées de ta mine. Mais fais gaffe au tromblon d'Old Timer, la fièvre de l'or n'a pas arrangé ses méninges.
Aigle Solitaire a écrit:Oui, si on veut garder seulement le côté "dur à cuire" de Lucky Luke, il faut s'arrêter à Phil Defer, avant l'arrivée de Goscinny. Mais je trouve que c'est dommage de se limiter uniquement à cet aspect-ci de Lucky Luke.
Ah ben, oui. C'est vraiment dommage. Cette partie, c'est en quelque sorte l'intro, un très bon hors d'oeuvre. Mais le plat de résistance et le dessert, c'est quand même avec Goscinny.
Aigle Solitaire a écrit:Les seuls Lucky Luke que je n'aime pas sont : Sarah Bernhardt, Daisy Town, La Fiancée De Lucky Luke, Le Ranch Maudit, L'Alibi, Belle Starr, OK Corral, Marcel Dalton, Le Prophète, L'Artiste Peintre et La Légende De L'Ouest, soit 11 albums.
Parmi ceux-ci, je n'en ai qu'un seul, Sarah Bernhardt, assez faible, mais lisible. Les autres, pour avoir lu quelques extraits ou les avoir feuilletés, ils m'ont fait fuir.