je profite de la remontée du sujet pour dupliquer mon retour de lecture de la semaine passée :
Un putain de chef d'oeuvre !
Un poivrot frustre et solitaire se retrouve soudain avec les paumes ensanglantées, tel un saint atteint de stigmates. Il fuira ce qui est à la fois une malédiction et une bénédiction, trouvera brièvement le repos, puis sombrera derechef, jusqu'à la rédemption finale. Le trait de Mattotti est bouleversant de sensibilité et d'expressivité, l'histoire est poignante comme rarement, les personnages incarnés, denses, touchants. Même le semblant de religiosité mystique qui imprègne la fin de l'album ne m'a pas géné tant c'est fait avec force et maestria.