Je viens de découvrir avec beaucoup d'années de retard ce diptyque, en m'intéressant davantage à la carrière de Kas.
Comme je n'ai pas trouvé de sujet à son propos, je me permets d'en ouvrir un, car c'est typiquement le genre de BD que je recherche : les pépites du siècle passé, les récits à côté desquels j'ai pu passer et qui ne sont plus édités, mais qui sont pourtant de très grande qualité.
Trouvé sur internet en EO pour pas très cher (10 euros les 2 tomes, en excellent état), j'en ai profité, me disant qu'au pire je ne perdais pas grand chose...
Au final, j'ai passé un très bon moment de lecture.
Le tome 1 est une sorte de "canoë-trip" à travers l'Est du Canada, de Montréal au lac Athabasca, Kas nous offrant des décors grandioses et un vrai dépaysement. Une vraie claque graphique, avec un récit bien construit et nous laissant beaucoup de mystères à découvrir au fur et à mesure.
Au départ, nous sommes en effet projetés dans le récit, avec une bagarre dans un bar (agression d'un Amérindien par la populace en réalité) et le futur personnage principal du récit qui, nouvel arrivant au Canada, ne comprend pas cette violence et décide d'intervenir.
Il est assommé puis se réveille... dans le canoë d'un "voyageur", un trappeur du Nord. Le héros, McLeod, ne comprend pas ce qui lui arrive ni qui est son kidnappeur/sauver.
Nous découvrons donc en même temps que lui les raisons de cet "enlèvement", au fur et à mesure de la progression au travers du Canada en parallèle : succession de graphismes majestueux, tandis que les dialogues illustrent cette incompréhension.
Une très belle idée de narration, qui me fait m'interroger : mais qui est donc le scénariste ? Crédité du nom de "McLeod" (comme le personnage principal du récit), ce qui est à n'en pas douter un pseudonyme, j'aurais aimé savoir qui avait oeuvré.
Si quelqu'un a la réponse, je suis preneur.
Et pour ceux qui ne connaissaient pas non plus cette série, si vous aimez Kas et que vous la trouvez d'occasion, n'hésitez pas : c'est du très bon
"Mais la plus belle des victoires, mon fils, est de faire battre le coeur de ton peuple.
Je te confie cela, car lorsque ma vie s'achèvera,
Toi, tu seras roi. »
Terenas Menethill II