Les sœurs Grémillet : famille décomposéeEntre deux grandes enquêtes, les sœurs Grémillet ont parfois de petites disputes ! Mais rien qui ressemble à celle qui va les diviser dans "La villa des mystères", une aventure où la crise d'ado de Sarah va l'éloigner de ses sœurs et la rapprocher d'une certaine Aurélie. Sarah, Cassiopée et Lucille retrouveront-elles leur relation si spéciale ?
Comme toujours, dans les aventures des sœurs, il y a un animal "totem". Pour "La villa des mystères", c'est un iguane !
Di Gregorio : Nous hésitions entre un ocelot et un iguane. Finalement nous avons fait le choix le plus exotique et la plus sauvage, à savoir l'iguane. Enfermé dans un vivarium de la maison où se déroule le mariage auquel ont été invitées les sœurs, il va toutefois communiquer avec Lucille, qui entretient toujours un rapport si particulier avec les animaux...
Donner de l'expressivité à un iguane, on imagine que c'est un peu compliqué, graphiquement parlant ?
Barbucci : Oui, énormément ! Mais j'ai choisi justement de ne pas donner trop d'expressivité à cet iguane, afin d'éviter les mimiques "à la Disney". Giovanni et moi voulions que cet iguane soit un peu impénétrable, qu'il installe un mystère assez subtil.
La nature et l'architecture de la Côte d'Azur, toile de fond de La villa des mystères, sont particulièrement soignées, graphiquement...
Barbucci : La Côte d'Azur est très proche de la Ligurie, ma région natale ! J'ai littéralement grandi dans les environnements que j'utilise dans cette aventure des Sœurs Grémillet ! J'espère avoir réussi à bien retransmettre les lumières, les couleurs... et même les odeurs !
De quelle maison est inspirée celle qui accueille le mariage ?
Barbucci : Le point de départ de cette maison, ce sont les villas du XVIe siècle que l'on trouve en Ligurie. Elles ont souvent été transformées en musées, et leurs parcs ouverts au public, ce qui fait que je les ai souvent visitées, enfant. J'ai mélangé ces magnifiques demeures avec d'autres de la Côte d'Azur, que l'on peut louer pour... des mariages, justement ! Ce genre de demeure me fascine énormément, d'autant que ma grand-mère, dans les années 30, a vécu dans l'une d'elles en tant que camériste.
Écrire et dessiner une histoire où les sœurs sont séparées a-t-il été plus complexe que d'habitude ?
Di Gregorio : Oui, parce qu'elles ne se déplacent pas toutes ensemble. Il a donc fallu multiplier les indices, les lieux, les émotions, etc.
Barbucci : Ajoute à ça qu'avec le mariage, la tentation était grande d'insérer une multitude de personnages hauts en couleur et de multiplier les gags... Nous avons réussi à nous retenir – plus au moins – afin que "La villa des mystères" ne fasse pas 140 pages !