(suite du titre) ... à propos de sa saga des Stryges concernant les nombreuses invraisemblances/manque de logique/incompréhensions et que je n'aurai hélas jamais l'occasion de lui poser.
Je me suis attelé très récemment à une relecture complète de la saga des stryges (série-mère et séries dérivées) en commençant cette fois chronologiquement, c'est à dire par Le Clan des Chimères, dont je viens de terminer les 6 tomes.
Mais au fil de ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher d'être souvent déconcerté et de me poser plein de questions gênantes.
Pour n'en citer que 7 (qui semble être un chiffre très présent dans la saga)
1. Pourquoi les stryges de cette série sont rouges (enfin... rouges vifs dans les trois premiers tomes et brun foncés dans les trois autres) alors que, dans le texte, Corbeyran les décrits comme étant noirs (d'ailleurs, ils sont bien noirs dans la série-mère).
2. Pourquoi faire perdre leurs souvenirs à Abeau et Cylinia tout à la fin... pour ensuite introduire un personnage qui leur raconte (à nouveau) toute l'histoire ?
3. Pourquoi Cylinia est-elle aussi haineuse (voir carrément horrible) pendant toute l'histoire ? Certes, elle reproche à son géniteur de ne s'être jamais soucié d'elle pendant toutes ces années. Certes, sa mère a été brûlée comme sorcière.
Mais sa haine me paraît toutefois fort outrancière, d'autant que :
- à considérer son caractère bien trempé, elle ne devait pas tant que ça être du genre à pleurer après un papounet absent
- l'immolation de sa mère ne suscite en elle même pas une seule larme (comme le fait d'ailleurs remarquer un des personnages)
4. Comment expliquer que la même Cylinia (qui n'a que 7 ans !) soit capable de distribuer des beignes presque à la manière d'un Obélix ? (bon, j'exagère , mais tout de même... est-ce dû à son hérédité d'hybride ? Rien n'est confirmé dans ce sens). On pourrait d'ailleurs aussi évoquer son exceptionnelle (invraisemblable ?) maturité d'esprit.
5. Quel était au juste le projet du Grand Cornu lorsqu'il a engrossé Léana Roquebrune ?
Parce que bon... c'est assez confus à la lecture. Créer une génération d'hybrides humains/stryges pour la survie de son espèce ? C'est ce j'avais pensé tout d'abord... jusqu'à ce que ce même Cornu se serve de l'hybride Abeau en vue de transférer son esprit dans le corps du garçon (si j'ai bien compris) afin de se libérer de la prison souterraine où l'ont relégué ses semblables.
A t-il changé de plan entre-temps ou bien avait-il déjà planifié cette libération in corporem ?
6. Pourquoi faire apparaître le Petit Peuple (fées, gnomes, kobbolts, etc... etc...) dans une mythologie qui ne devrait avoir (comme dans la série-mère) comme créatures que les stryges et rien que les stryges ? Car, du coup, les stryges perdent de leur singularité, de leur statut de créatures d'exceptions, pour n'être plus que des créatures fantastiques parmi tant d'autres ? Je dois dire en tout cas que voir des petites fées, des p'tis lutins et autres marmousets folkloriques (et pourquoi pas des licornes et des bonhommes en pain d'épice, tant qu'on y est ?) dénote dans la mythologie strygienne.
J'imagine déjà Debra Faith montée sur une licorne
7. Pourquoi, à la fin, après avoir tous les deux subit la "morsure d'oubli" des stryges, Abeau se réveille quelques jours plus tard et sa soeur Cyrinia... sept ans plus tard !
Why ? Why ? Why ? Les voies d'un scénariste sont parfois impénétrables
Ma relecture fut régulièrement ponctuée de questions de ce genre et c'est très pénible de buter sans arrêt sur ses approximations/invraisemblances concernant les réactions des personnages ou l'intrigue générale. Est-ce dû au fait que Corbeyran travaille/travaillait sur tellement de séries qu'il ne s'attache pas aux détails ou écrit comme bon lui semble ce qui lui passe par la tête sans se poser de questions ?
L'ennui, c'est que, pour le lecteur, le diable (ou le Grand Cornu si l'on préfère) se cache dans les détails.
Prochainement, lors de ma relecture du Siècle des Ombres, j'aurai probablement une autre série de questions tout aussi gênantes car je me souviens avoir tiqué sur le même genre de détails lors de ma première lecture.
A suivre, donc...
Et, à défaut d'avoir l'auteur lui-même pour éclaire ma lanterne, je serais ravi d'avoir de la part de lecteurs quelques éléments possibles de réponses ou d'hypothèses.