Chronique par le camarade J. Milette.
Lu et un peu déçue : c'est une belle BD mais le traitement romanesque de cette personnalité ambivalente l'emporte sur le reste. Sa vie sentimentale est largement évoquée alors qu'on ne sait quasiment rien de son œuvre (alors que Leda est présentée comme pourvue de plusieurs talents : écrivaine, militante, peintre...) ou de son impact au sein du mouvement anarchiste. Cela donne le sentiment d'une femme qui se distingue davantage par son côté fantasque et passionné qu'autre chose. Si je compare avec la bio de Margaret Sanger par Peter Bagge, c'est sans appel pour ma part.
Cependant c'est relatif : j'aime bien quand c'est clairement documenté ; quelqu'un qui apprécie les BD plus romancées, qui font la part belle aux passages plus oniriques (ce qui m'a fait pensé à la bio BD
Audubon par exemple) va sans doute plus trouver son compte avec
Leda. Il y a aussi pas mal de passages sans transition, un peu déstabilisant.
Par contre, le dessin je le trouve vraiment bon. Il m'a paru bien meilleur que dans
En Italie il n'y a que des vrais hommes, par rapport à mes souvenirs de cette lecture.