J'ai beaucoup aimé Le visage de Pavil, le nouvel album de Jérémy Perrodeau paru récemment aux éditions 2024.
L'album nous relate les aventures de Pavil, scribe de l'Empire dont l'engin volant s'écrase dans le petit village de Lapyoza, hors des limites de l'Empire. Lapyoza se situe au bord d'un lac où se trouvent les ruines d'une ancienne civilisation engloutie.
Au fil des pages, Pavil va découvrir le mode de vie, les coutumes, le quotidien des villageois entre l'indifférence des uns, l'hostilité à peine dissimulée des autres et aussi la curiosité de quelques-uns de ses habitants.
C'est apparemment basé sur une légende chinoise, transposée ici dans un monde fictif. On retrouve d'ailleurs assez souvent une influence asiatique dans la manière d'aborder les paysages (ça m'a souvent rappelé l'art des estampes japonaises). Les enjeux narratifs ne sont pas énormes et pas nécessairement très originaux mais j'ai trouvé l'ambiance formidable. Graphiquement, c'est très réussi, les couleurs sont superbes et il y a quelques séquences visuellement vraiment splendides. C'est rempli de pages muettes qui détaillent avec précision la vie quotidienne du village et qui rendent très bien l'écoulement du temps et l'appropriation progressive par Pavil des codes qui régissent la vie du village.
Et la fin est très belle.
J'avais bien aimé le précédent album de l'auteur mais là je trouve qu'il a franchi un cap.
Je conseille chaudement.
Je partage l'avis publié sur le site, même si mon enthousiasme me parait plus grand et que ma note aurait été plus élevée.
