Le tournant 73

[Blokzog]

Je suis assez fasciné par cette époque charnière où la bande dessinée a commencé à se vouloir plus "adulte", "mature" (bon, c'est souvent le contraire de "adulte" à mes yeux), artistique, réaliste, etc... On associe souvent ça au passage du "silver age" au "bronze age" dans les comics américain, avec la mort de Gwen Stacy, et aux changements de cap dans le journal Tintin de Greg, avec le massacre du Commando Caïman. Ces évènements qui introduisent la possibilité de la mort, de l'échec, de la faiblesse, etc, dans des récits jusque-là plus innocents, plus enfantins et plus idéalistes.

Et puis là, le lis "Le plus grand groom du monde", de Yann, Conrad et Chaland, dans Les Histoires Merveilleuses des Oncles Paul.



Il y est dit :

Le 12 avril 1973, Martens fait une déclaration fracassante dans Spirou No 1828 : "La bande dessinée n'est plus un art mineur. Depuis belle lurette, la BD telle qu'on la trouve dans Spirou n'est plus un divertissement pour cancres... Elle est forte par scénarios intéressants, par la qualité des dessins... les dessinateurs, de véritables artistes psychologues... etc, etc..."

Alors curieux, j'ai voulu chercher la déclaration exacte et son contexte. Mais je n'ai pas trouvé de Spirou 1828 du 12 avril 1973 (je crois que c'est le 1826, le 12 avril), et je n'ai retrouvé cette citation ni dans le "1828" ni dans le "12 avril". Et je suis tout déçu à cause que moi je crois les choses que on me dit.

Est-ce que d'autres maniaques ont pu situer cette déclaration ?

Et sinon, je m'intéresse bien à toutes considérations ou nuances sur les transformations des codes de la bédé à cette époque-là (parce qu'on fait de ces "premières" des moments clés, mais ce sont souvent des évolutions plus fines et plus progressives)...