Au XXe siècle naissant, l’Afrique est un enjeu majeur pour les puissances européennes et les grandes entreprises privées. Alors que le bassin du Congo devient le théâtre de tensions internationales croissantes, la presse se fait l’écho de crimes commis envers les populations locales.
Quelque part au nord de Bangui (actuelle Centrafrique), deux administrateurs coloniaux français assassinent un homme dans un raffinement de cruauté. Révélée par la presse le 15 février 1905, ce qui devient rapidement « l’affaire Gaud et Toqué » est un véritable choc pour l’opinion. Pour le gouvernement, l’urgence est d’en démontrer le caractère isolé. Sous la pression parlementaire, une mission d’enquête est envoyée au Congo sous la direction d’un explorateur à la réputation d’honnêteté et d’humaniste incontestée : Pierre Savorgnan de Brazza.
Pendant les quatre mois passés au Congo, Brazza et ses enquêteurs, malgré l’obstruction zélée de l’administration française, vont arpenter des centaines de kilomètres, interroger de nombreux témoins, multiplier les découvertes macabres…
Le mot de l'éditeur :
Une enquête fouillée et passionnante sur le premier secret d’État de la «Françafrique».
Envoyé en mission au Congo, en avril 1905, le célèbre explorateur Pierre Savorgnan de Brazza rédige, contre l’attente du gouvernement, un véritable acte d’accusation de la France coloniale. Jugé trop explosif, inacceptable et scandaleux, le rapport est oublié dans un coffre-fort du Ministère des Colonies. Jamais publié, on le croit perdu. Un dossier, en fin de volume, donne largement la parole à Catherine Coquery-Vidrovitch, l’historienne qui l’a retrouvé
Une enquête qui donne envie.
Quelques planches ici.