Le cas David Zimmerman - Harari brothers - Sarbacane

[Karzak]

Nouveau livre de Lucas Harari, accompagné au scénario de son frère Arthur :



Le pitch éditeur :

Ce matin là, j’ai perdu mon corps…
Paris, de nos jours. David Zimmerman, la trentaine, n’en finit pas de rester au bord de sa vie. Il est photographe mais presque personne ne le sait, cantonné aux mariages et Bar-Mitzvah. Ce soir de 31 décembre, il se laisse embarquer dans une grosse fête par son unique ami Harry, aussi exubérant que lui est asocial. Au milieu de la foule, son regard est aimanté par celui d’une jeune femme brune énigmatique, qu’il ne peut s’empêcher de suivre…

Au cœur de la nuit sa vie bascule. David se réveille… dans le corps de l’inconnue.

360 pages - 35 € - dans les bacs aujourd'hui

[bone]

Quelques planches trouvées sur le site éditeur

[Casou]

Quelques planches trouvées sur le site éditeur

Ah oui, le Arthur Harari d' "Anatomie d'une chute " et du " Procès Goldman ", ça en impose quand même. Curieux de voir ce qu'il va faire dans l'univers de la BD.

[ubr84]

Il est très bon ce cas David Zimmerman !

On retrouve tout ce que l'on aime chez Lucas Harari : mystère, ambiances ... avec un peu plus d'incarnation dans les personnages auxquels on croit et que l'on a envie de suivre. Et une conclusion à la hauteur du récit.

Difficile de dire ce qui vient de Arthur Harari, mais force est de constater que ce livre ne dénote pas dans le travail de Lucas Harari tout en étant probablement sa meilleure BD.

J'ai trouvé la première partie un peu longue, où le héros est solitaire (sans trop que l'on comprenne pourquoi il fuit ses proches). Une fois que le second personnage important arrive le récit devient très intéressant et agréable à suivre.

[marone222]

A la lecture du pitch, ça ne me tente pas du tout, mais mon dealer préféré me l'a chaudement recommandé (et il connait mes gouts).
C'est bien un polar ? ou j'ai mal compris ?

[cheche]

A la lecture du pitch, ça ne me tente pas du tout, mais mon dealer préféré me l'a chaudement recommandé (et il connait mes gouts).
C'est bien un polar ? ou j'ai mal compris ?

Pour moi, tu as mal compris. Ce n'est pas un polar.

[Casou]

A chaque fois, je suis tenté de prendre un de ses albums, attiré notamment par le dessin et les couvertures. Mais à chaque fois, je repose le livre. Apparemment, il manque toujours quelque chose pour avoir un scénario abouti. Un ami notamment avait été très déçu par " La dernière rose de l'été " et me l'avait déconseillé. Ce dernier ouvrage semble plus convaincant de ce point de vue, mais comme Marone22, le thème, à première vue, m'intéresse moins.

[Vainsy]

Moi non plus je n'utiliserai pas le terme de polar pour cet album. On navigue entre fantastique et thriller, avec des questionnements sous-jacents sur le rapport à l'autre, au corps, voire au genre (sans que ce soit lourd), ou encore le poids de l'hérédité. Tout ça intelligemment dosé et, comme l'a dit Ubr84, la fin est inattendue et pourtant tellement pertinente.
Je n'ai qu'un regret, c'est cette couverture qui ne donne pas trop envie je trouve.

[marone222]

Merci de vos retours

[Fantaroux]

Alors de mon côté j'ai assez nettement préféré les premiers albums de Lucas Harari.
Celui-là me plait beaucoup graphiquement, n'est pas inintéressant mais je reste un peu sur ma faim côté scénario.

[MinaTakla]

Un livre magnifique. Un des meilleurs romans graphiques de 2024. Il m'a tellement touche'. Et la fin etait superbe.

[Le Tapir]

Je n'ai qu'un regret, c'est cette couverture qui ne donne pas trop envie je trouve.

Elle est pour le moins déroutante en effet, pas forcément du meilleur gout, sans être totalement laide non plus!

[scarwiz]

Grand fan de Harari. Au premier abord c'est celui que j'ai le moins aimé je pense.. Il est effectivement plus "abouti" scénaristiquement. Les personnages sont plus complexes, et pas juste des excuses pour faire avancer l'intrigue. Mais la fin me laisse sur ma faim.. Je comprends que c'est un peu l'intérêt, mais le livre abandonne complète l'idée d'expliquer ou élucider quoi que ce soit du mystère de son pitch de base. Le focus tourne rapidement sur les personnages et leur psychologie. On enchaîne quelques retournements scénaristiques plus loufoques les uns que les autres plus on approche de la fin. J'y ai trouvé un côté très Charles Burns, que j'avais moins capté dans ses autres. Et sur ce point là, je pense que c'est le genre d'ouvrage qui va me trainer dans l'arrière du cerveau pendant un petit moment, et que je vais mieux apprécier plus j'y pense

[Casou]

Je comprends que c'est un peu l'intérêt, mais le livre abandonne complète l'idée d'expliquer ou élucider quoi que ce soit du mystère de son pitch de base. Le focus tourne rapidement sur les personnages et leur psychologie. On enchaîne quelques retournements scénaristiques plus loufoques les uns que les autres plus on approche de la fin.

Je te rejoins.

Première lecture d'un ouvrage d'Harari que l'on m'avait offert (l'ouvrage, pas Harari) et cela ne m'a pas donné envie de découvrir d'autres albums de cet auteur.
Un début prenant et une atmosphère intéressante, mais très vite, j'ai déchanté. J'ai lu les deux derniers tiers de l'album sans grand intérêt. Les pistes proposées à la fin sont je trouve expédiées à l'image des thèmes sous-jacents (évocation du poids de l'héritage familial, questionnement sur le genre qui ne m'intéresse pas vraiment il faut dire...) et les personnages ainsi que leurs problèmes m'ont laissé de marbre. Le point fort reste la représentation des immeubles et des quartiers de Paris. Lu et revendu.

A noter que pour un ouvrage à la réalisation soignée, il est étonnant de trouver plusieurs erreurs de langue grossières. Je pense notamment à un très gros plan sur l'écran d'un téléphone qui revient deux ou trois fois avec l'inscription énorme : " Appel en abscence ". Chez Sarbacane, certains aussi étaient aux abonnés absents.

[jfmal]

Je crois que vous vous êtes mépris sur le type de récit.
Ce n'est pas un livre de SF ni même d'anticipation dont le but serait de nous expliquer comment l'âme de l'un pourrait se retrouver dans le corps de l'autre!
Ce postulat de départ n'est bien entendu qu'un prétexte pour nous servir un récit psychologique qui nous questionne sur le genre.

Questionnement qui est loin d'être une obsession chez moi. Cela ne m'a pourtant pas empêché d'adorer "Le cas David Zimmerman" et d'être ému par sa conclusion très maline.

[Casou]

Je ne m'attendais pas un récit de SF (je me doutais bien avant de l'ouvrir que l'étrange n'était là que pour faire surgir un questionnement), mais je ne trouve pas les pistes proposées (parfois à peine explorées) bien intéressantes. En tout cas, ce n'était pas pour moi.
L'histoire s'étire, l'intérêt s'étiole. Pour la fin, si tu as d'autres pistes, je suis preneur, mais à première vue, j'ai l'impression que ça se veut plus malin que ça ne l'est :

[Révéler] Spoiler:

acceptation de l'héritage familial, de sa part féminine, masculine, des conséquences de la paternité, maternité, que l'âme est plus complexe que le corps qui peut s'apparenter à une prison ou qui renvoie aux autres une image tronquée de ce que nous sommes en réalité car nous sommes si complexes... Tout ça pour ça...

[toine74]

Gros coup de coeur pour moi ! L'aimant avait mis Lucas Hariri sur la carte, La rose de l'été avait un peu déçu tout en confirmant un talent visuel impressionnant, Le cas David Zimmerman confirme un auteur (avec son frère Arthur ici) sur qui il faut s'arrêter.

Évidemment, le côté fantastique n'est qu'un prétexte pour un récit psychologique contemporain d'une acuité et d'une modernité impressionnante. S'accepter soi-même avec ce que la nature nous a donné, accepter également son histoire familiale et trouver sa place dans une société et une globalité qui n'a que faire des individualités. Autant de sujets universels, à la fois simples et cruciaux s'il en est. Le traitement tout en nuance et sans prêchi-prêcha inutile tape juste et évite les théories à la mode ou autres. Le lecteur est à la hauteur du héros et se demande constamment comment il réagirait dans une telle situation.

Visuellement, c'est somptueux. Ça fait longtemps que Paris n'a pas été aussi bien rendu. + bravo à Sarbacane pour la qualité du bouquin.

350+ pages de BD pure bonheur. Foncez, vous ne serez pas déçu.

[Karzak]

Ça fait longtemps que Paris n'a pas été aussi bien rendu.

C'est exactement ce que j'ai dit à l'auteur en dédicace semaine dernière, tiens. On a pas mal de très bonnes BD où on peut admirer Parsi ... mais généralement à une autre époque. paris de nos jours, je n'ai pas de souvenir aussi marquant.