Olivier revient à regret dans son village à l'occasion du décès de son père. Regrets causés non pas par la mort de de ce dernier, ce "connard" comme il l'appelle, mais par ce retour forcé au sein d'un milieu qu'il a volontairement quitté. Les conversations sont essentiellement alimentées par l'absence de la rebouteuse au moment du décès. Ah forcément si elle avait été là... Cette confiance dans la
Mamé et les dons et autres pouvoirs qu'on lui attribue sont tels que le bon sens s'efface devant la tenacité des croyances populaires. Ajoutons à cela les traditionnels querelles de village et secrets de famille dont la résurgeance au plus fort de la fête menacent de tourner au drame.
Il s'agit là d'une chronique sociale d'une France rurale qui joue sur un effet de narration, à savoir l'absence du personnage principal quasiment jusqu'à la fin de l'histoire. Absence dont on ne s'aperçoit finalement que très peu tant les propos de chacun dénotent l'importance de la place qu'elle tient dans la vie du village et de son influence sur les habitants, comme le montre son retour à la fin de l'histroire.
C'est une BD intéressante qui se laisse lire sans peine, mais je me demande s'il n'y avait pas matière à approfondir, 46 planches donnent un peu l'impression que le sujet est survolé et donne un goût de trop peu quand on arrive à la fin
Les jaquettes c'est pas le plus fort de Vents d'Ouest, elles sont parfois bizarrement foutues.
C'est vrai qu'elle n'est pas top cette jacquette.