Edimbourg, début du XXe siècle. Charles Hamilton a tout pour être heureux: un confort financier qui le met à l’abri du besoin, des nuits bien remplies et des journées oisives juste ce qu’il faut. Et pourtant, après la fête, c’est la descente. Victime de troubles de l’humeur, de hauts et de bas, Charles Hamilton se sent en alternance. Déçu par l’amour, Charles est néanmoins père d’une petite Sophia, mais ne voit pas là de quoi combler ce vide existentiel qui l’habite. Ce qu’il lui faudrait c’est un exemple – un maître, un sage, là, au fond de son jardin.
En s’inspirant de l’histoire (réelle) de Charles Hamilton et de son «ermite ornemental», Gabrielle Piquet traque des maux bien modernes – recherche d’un bien-être perpétuel, positivisme à tout crin – et nous interroge sur cette dictature du bonheur qui voudrait éradiquer de nos vies toute forme d’aspérité, comme si la vie ne pouvait, ne devait être que réjouissance et béatitude. On retrouve dans La Mécanique du Sage toutes les qualités qui faisaient déjà le charme de La Nuit du Misothrope: un dessin aux influences retro tout en élégance, une écriture mélodieuse d’une grande finesse, avec un prime une touche d’ironie et un humour pince-sans-rire du plus bel effet
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