de TILLIERTON » 02/11/2013 21:38
Le roman noir, et la BD s'en inspirant, est plein de ces" loosers " magnifiques qui ont opté pour la politique de la terre brûlée, sacrifiant leur vie et celle des autres de façon obsessionnelle enfermés qu'ils sont dans leur logique propre maladive . Dans la même veine, on est proche des personnages mono-maniaques et obsédés par une idée, de Thomson dans" ô châteaux, ô gringos" de Manchette/Tardi ou de Marcel Terrier dans "la position du tireur couché" du même tandem. Le personnage principal, enfermé dans ses idées de vengeance a décidé d'effacer sa vie et pour ce, dans cette logique infernale en allant jusqu'au bout, tous les personnages qui ont été les témoins de son existence et appartiennent à son passé. C'est sa seule logique.
On pourra dire que le dessin de Moynot s'inspire de Tardi. Je répliquerais que c'est un graphisme réaliste qui colle le plus à ce type de scénario . C'est l'expression même du roman noir, de la même façon qu'on définit un style d'écriture. Et le jeu des couleurs, sombres, est magnifique de la même façon qu'on peut apprécier le style de Tardi illustrant les écrits en N&B du génial Manchette.