L'empoisonneuse

[botachris]

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J'ai découvert cette BD à Angougou sut les conseils d'un pote

Il s'agit d'un flash back sur une période de la vie de l'héroïne alors jeune écrivain dans les années 1830 et débarquant à Brême à la veille de l'exécution d'une "empoisonneuse"
On y retrouve décrits l'atmosphère lourde, puritaine et intolérante de la bourgeoisie allemande de l'époque ( le pasteur s'adressant aux étrangers à la troisième personne entre autres), la naissance des premières notions de psychanalyse ( l'étude de caractère de Gesche Gottfried par le juge et les timides tentatives de l'héroïne), la persistance de coutumes appartenant au passé lointain et l'explication de coutumes encore en usage de nos jours ( la pierre du crachat).
Une BD sombre, au rythme un peu lent dont l'atmosphère est bien alourdie par le dessin de Barbara Yelin tout en crayonnés gris .
Ne pas lire cet ouvrage un soir de déprime , par contre il apporte un éclairage intéressant sur les villes hanséatiques au milieu du 19ème.

[D H T]

Je me souviens avoir hésité longuement avant de l'acheter. Rompu à Balzac et à Zola, je me suis dit que j'étais vacciné contre la sinistrose dix-neuviémiste et j'ai finalement cédé. L'ouvrage ne manque pas de qualités. Il faut dire aussi que le dessin vaut le détour... On reste dans le sordide, mais une certaine beauté émane de ce graphisme réaliste très pictural.

[edgarmint]

Autant Le retard m'avait impressionné par la faculté de l'auteure à faire passer tant de choses avec rien ; un album tout en suspens avec un dessin tout en légèreté, effleurements. Autant L'empoisonneuse m'a prodigieusement ennuyé, cela malgré toute ma bonne volonté initiale. Et ça, je l'ai senti dès les premières pages : ça ne fonctionnait pas. Effectivement, le trait est plus appuyé, charbonneux - c'est très beau -, mais je ne suis pas certain que cette densité visuelle, serve la narration que j'ai ressentie comme saccadée et lourde.

Donc, le retard :



Le résumé :

Cinq amis perdus de vue depuis longtemps se retrouvent dans une maison isolée à la campagne. Celui qui a pris l’initiative de les réunir se fait attendre. Ils ne savent pas pourquoi ils sont là. Ils tuent le temps en remontant des bouteilles de vin de la cave. Des souvenirs reviennent à la surface. Ils mesurent le temps qui a passé sur leurs vies, leurs rêves, leurs ambitions. Au fil des heures, les âmes se confessent. Et l’on apprend que l’une des deux jeunes femmes attend le retardataire depuis... quinze ans, depuis l’époque où il lui écrivait des lettres enflammées. Ce huis clos psychologique (un genre rarement abordé en bande dessinée), tout en subtilité, sera pour chacun un moment de vérité.

[botachris]

Je l'avais aussi repéré sur la table de dédicace et le trait m'avait plu , la bichromie le rendant attrayant au feuilletage , je le prendrais à la prochaine occasion

[thyuig]

Ah ben comme Edgard, autant Le Retard m'a fortement giflé, autant l'empoisonneuse m'a laissé un peu froid, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, que l'album ne dégage aucun charme, non, mais le côté clinique m'a un peu laissé à l'écart.