Bonjour à tous,
Je suis, autant que mes temps libres me le permettent, un écrivain, et je m’occupe entre autres de la rédaction de scénarios, dont de bandes dessinées. J’ai commencé il y a quelques temps un scénario mettant en scène un adolescent qui, à son entrée en seconde, se retrouve dans un lycée aux proportions gigantesques et où règne une violence effrayante pour qui sait où la chercher. Le héros va donc s’y retrouver plus ou moins mêlé au fur et à mesure que le temps passera et qu’il s’y habituera.
Seulement voilà ; je suis mauvais (très mauvais en fait
) en dessin. Conséquence logique : je cherche un dessinateur. Je verrais pour cette bande dessinée un dessin aux traits de style manga réaliste ou quelque chose comme Loisel dans Peter Pan. Je n’ai pas vraiment d’image précise en tête, aussi vous pouvez proposer tout ce que vous voulez, tant que ça colle.
Pour l'instant, mes tentatives de contact avec d'autres dessinateurs n'ont abouti à rien (et ce post n'a pas un succès fou
) mais j'aurais aimé que plusieurs me disent qu'ils s'y interessent éventuellement pour que je vois leur style de dessin et choisir celui qui collerait le plus à ce que je m'imagine. Il faut savoir que c’est un projet que j’aime beaucoup, pour ce que j’en ai écris (environ 6 pages word de texte), et je ne laisserai pas un dessinateur commencer à s’y pencher pour l’abandonner en cours, je recherche quelque chose de sérieux pour aboutir à un projet complet et beau, voire éditable.
Le nom provisoire de la BD est « Karmont ». Je vous en mets le début :
Un jeune garçon, d’une quinzaine d’années, a le front collé à la vitre d’un bus.
« Je m’appelle Tristan Truc. J’ai 15 ans depuis quelques jours. Demain c’est la rentrée en cours. Et dès ce soir je débarque dans l’internat. Je ne connais pas ce lycée, mais je sais qu’il n’y a que des internes, et que certains ne rentrent même pas pour les vacances, alors même qu’il est déjà interdit de rentrer le week end. »
Il descend du bus, avec une foule d’autres élèves, en traînant une valise derrière lui, comme tous les autres.
« C’est un grand lycée. Je ne sais pas si je dois être heureux ou triste d’y faire ma seconde. Je suis au lycée déjà. E sempre bene. »
Il s’arrête devant un portail gigantesque, de plusieurs mètres, les élèves marchant autour de lui. Des grands bâtiments peuvent être aperçus derrière.
Tristan est dans sa chambre, à l’internat. Il y a un lit superposé, celui du bas est fait mais pas celui du haut. Le garçon défait sa valise en rangeant quelques vêtements et livres dans une armoire. La chambre est plutôt petite et blanche.
Un deuxième garçon de 16 ans entre, nettement plus baraqué que Tristan, l’air mauvais garçon, les vêtements élimés. Les deux s’observent. Finalement le nouvel pose son sac par terre et commence à fourrer ce qu’il y trouve dans une autre armoire. Tristan accroche un poster de Bjork sur un mur et son colocataire se tourne vers lui.
« Tu fais quoi là ?
- Utile dulci.
-Quoi ?
-Joindre l’utile à l’agréable. Je décore. »
L’autre regarde le poster, hausse les épaules et sort de la chambre. Tristan finit de ranger ses affaires, jette un œil sur la feuille de convocation en cours pour le lendemain, prend un livre de citations latines et un crayon et s’installe sur son lit.
Tristan allongé sur son lit, dans le noir, les mains derrière la tête, le regard dans le vide.
« C’est dingue, j’ai marché au moins 500 mètres pour aller à l’internat et ça s’allongeait encore après… Et tous ces gens, c’est pas un lycée c’est une ville ce truc. Et l’autre bœuf de colocataire qui n’est pas rentré. J’ai cru qu’il aller arracher mon poster tout à l’heure. Je crois que c’est raté pour m’en faire un ami. Bah, je verrais demain. »
La montre de Tristan sonne, le réveillant. Des rayons de soleil entrent par la fenêtre ouverte. Le deuxième lit n’est toujours ni fait ni défait. Il s’habille, sort de sa chambre, suit les panneaux indiquant le réfectoire. Il arrive devant une machine, ne sait pas quoi faire. Un autre passe devant, met une carte dans une fente de la machine, appuie sur divers boutons, et un repas sort, avec un bol de lait, du pain, un fruit du beurre, et que sais-je, de la confiture par exemple. Tristan sort une carte de sa poche, la regarde et la met dans la même fente, puis commande un chocolat chaud, du pain, de la confiture de cerise et une banane. Un plateau sort avec tout ça et sa carte lui est rendue. Il va s’asseoir tout seul à une table.
« Après la ville, c’est une usine cet endroit. »
Une fille arrive.
« Je peux me mettre là ? »
Il acquiesce de la tête et elle s’installe.
Tristan marche entre de grands bâtiments, dans une foule d’élèves. Il regarde avec étonnement les grandes façades sans fenêtres. Il y a juste de grands tags dessus, beaucoup de A d’Anarchie, et divers slogans.
Il s’arrête devant une entrée, celle du bâtiment B13, et passe avec les autres par la double porte. Il suit un couloir puis arrive à sa salle de classe. Il y entre, puisque la porte est ouverte, et s’arrête sur le seuil pour l’observer.
C’est une grande salle rectangulaire, les places des élèves s’étalent sur un carré d’une dizaine de mètres de côté, étagé de manière à ce que les derniers rangs puissent voir le devant. Les tables sont seulement individuelles. Des groupes de garçons sont installés au fond, d’autres de filles plus vers l’avant, et quelques solitaires parsèment la salle. Une grande vitre de plastique transparent sépare cette partie de la pièce avec celle du professeur. Il y a un grand bureau, un grand tableau au dessus d’une estrade et quelques armoires de rangement. Le professeur n’est pas encore là.
Tristan va s’asseoir seul vers le milieu de la salle, isolé même des autres solitaires.
Quelques autres élèves entrent, puis une sonnerie retentit et la porte se ferme. Une porte dans la partie professeur s’ouvre alors et… surprise, un professeur en sort. Enfin il entre.
« Bonjour, je suis monsieur Planche (il l’écrit au tableau), professeur principal de votre classe. Je vous préviens dès à présent que je ne tolèrerais pas le moindre manque de discipline de votre part. J’ai l’intention de faire de votre classe un exemple pour le reste du niveau de seconde, malgré les éléments difficiles dont j’ai hérité. Mais c’est justement d’après mes résultats de l’an dernier qu’on me les a mit. Sachez donc que je ne saurais accepter qu’un de vous ne réussisse pas et je m’occuperais personnellement de ceux qui le refuseront. »
Il se place, debout, devant son bureau.
« Des questions ? »
Personne ne parle dans la classe, quelques élèves au fond ricanent vaguement.
« Bien. »
Le professeur s’assoit. Il y a une charge de plastic sous sa chaise, un déclic se fait entendre et il explose. Des bouts de chairs sont projetés partout dans la salle et s’étalent sur la vitre de plastique.
Devant, les filles se mettent à hurler et se lève pour fuir, au fond, quelques personnes rigolent. Tristan ne bouge pas, les yeux écarquillés.
Voilà, c’est en quelques sortes l’introduction. Ceux qui ont eu le courage de lire jusque là sont en principe des gens motivés ou courageux. J’aimerais que les éventuels dessinateurs qui liront ceci et s’y intéresseront répondent sur ce topic (en plus, s’ils le veulent, d’un mail), de manière à ce que je puisse voir la liste (j’ai peut-être un petit peu, voir beaucoup trop d’espoir, mais ça ne coûte rien à dire ^^).
En vous remerciant d’avoir lu jusque là