John Prophet chez Urban comics

[superscream]

histoire :

Scénario: Graham Brandon – Dessin: Collectif

L’Humanité s’est éteinte il y a des siècles, éradiquée par des formes de vies plus anciennes et plus sages sans doute. Si elle a disparu, la civilisation des Hommes n’en reste pas moins sans ressources. Lorsque John Prophet s’extrait de sa capsule, encore abruti du temps passé en cryostase, il se met en marche avec un objectif clair en tête : ressusciter l’empire humain et activer la balise qui propagera à travers le cosmos le signal du réveil de ses autres clones, disséminés aux quatre coins de la galaxie.

quelqu un a deja lu ca en vo ? c est bien ?

[xGusx]

Ouaip j'ai lu le premier TP.

Perso j'ai beaucoup aimé, mais pour être honnête ça divise beaucoup entre ceux qui ont eu un gros coup de coeur et ce qui n'ont pas compris l'intérêt, voir n'ont pas pu allé au bout.

Donc c'est assez spécial : une narration avec une "voix off" très descriptive, un univers riche, mais trop riche pour certains, on comprends pas tout ce qu'il se passe. Clairement on termine le bouquin avec pas mal d'élément en main mais on a du mal à les assembler pour former un tout cohérent. Moi j'aime ça, d'autre non.
Et graphiquement aussi c'est assez spécial, plusieurs dessinateurs se succèdent. Moi j'ai accroché (y'a du Bradon Graham, du Farel Dalrymple - celui qui a dessiné Omega The Unknown- et je pense deux autres dessineux dont je ne me souviens plus des noms) mais certains on trouvé cela moche.

Bref, pas le genre de truc super accessible, mais je pense que ça vaut le coup de tenter, parce que si on accroche c'est vraiment excellent

[superscream]

merci pour ton avis en tout cas

[Oncle Hermes]

Je ne sais pas ce que vaut la BD, mais pour le résumé, j'espère qu'ils vont retravailler ça avant publication, parce que :

L’Humanité s’est éteinte il y a des siècles, éradiquée par des formes de vies plus anciennes et plus sages sans doute. Si elle a disparu, la civilisation des Hommes n’en reste pas moins sans ressources.

ça, c'est une belle faute de français qui fait que la phrase ne veut rien dire... sinon peut-être exactement le contraire de ce que les auteurs ont en tête (je suppose qu'ils ont voulu dire "n'en reste pas pour autant sans ressources"...).

[Ezrea]

Pourquoi c'est une faute ?

[Oncle Hermes]

Il n'y a que moi qui suis gêné en lisant ça ?

Je ne parle pas de proposer une analyse grammaticale, "technique", du problème, juste de "sentir", instinctivement, que quelque chose ne va pas... Non ?... Bon bah je développe alors...

Il n'en est / reste pas moins (/ pas moins vrai) (que)... est une locution figée. Elle est là pour marquer une opposition entre deux énoncés, comme pourrait le faire un connecteur logique : à quelques nuances sémantiques près, on pourrait la remplacer par exemple par "pourtant" ou "malgré cela" :

Il est financièrement ruiné. Il est riche de ses expériences.
S'il est financièrement ruiné, il n'en est pas moins riche de ses expériences.
S'il est financièrement ruiné, il n'en reste pas moins qu'il est riche de ses expériences.
S'il est financièrement ruiné, il est pourtant riche de ses expériences.

Or ici, l'auteur du résumé (ou son traducteur) veut exprimer une négation dans le cadre de son énoncé, mais se sert pour cela de la négation présente dans la locution qui est un corps autonome par rapport à cet énoncé. Un peu comme si dans mon troisième paragraphe j'avais voulu utiliser un seul "par" à la fois comme préposition dans le cadre général de ma phrase et comme partie de la locution adverbiale "par exemple" :

*on pourrait le remplacer par exemple "pourtant" ou "malgré cela".

Considérant que des deux éléments qui constituent "ne pas", le discordantiel "ne" est le plus faible et qu'on peut à la limite s'en passer (on est pas des machines !), reste le problème du forclusif "pas" qu'il faudrait redoubler pour exprimer la négation -- soit, en mauvais français :

*la civilisation des hommes n'en reste pas moins pas sans ressources.

Démonstration avec l'application du même procédé de "démontage" / remplacement par un connecteur logique mis en œuvre sur mon premier exemple à notre cas dont l'absurdité se révèle clairement :

Si elle a disparu, la civilisation des Hommes n’en reste pas moins sans ressources.
Si elle a disparu, il n'en reste pas moins que la civilisation des homme est sans ressources.
Si elle a disparu, la civilisation des hommes reste pourtant sans ressources.
La civilisation des hommes a disparu. Elle reste sans ressources. Fin de l'histoire.

[Tireg]

Je trouve aussi que ces nouvelles expressions / formes de langage sont grammaticalement désastreuses (je n'arrive plus à retrouver les autres expressions, surtout journalistiques, qui n'ont pas de sens si on les lit bien). Mais d'un autre côté, est-ce que ça ne participe pas à l'évolution naturelle de la langue ?
Tout comme l'expression du moment "en mode..." que je trouve horrible (qu'on utilise ça pour parler d'un ustensile ou d'un four c'est normal, mais pour un être humain, comme s'il pouvait se mettre "en mode..." en appuyant sur un bouton comme un robot, ça me fait un drôle d'effet ) d'ailleurs...

Mais pour en revenir au sujet , je suis assez partagé sur la collection "indies" d'Urban. Autant Casanova ne me tente absolument pas, autant Saga : .
J'attends de le feuilleter pour me faire une idée, tout comme Severed (moins pour "The homeland directive").

[Ezrea]

Merci pour ces explications professeur.

[batfan33]

j'ai pris grand plaisir à lire cette œuvre , il est vrai que le scenario est plein d'idées à tiroirs , rien de vraiment simple à comprendre , mais est ce finalement le but ? je trouve la première partie nettement supérieur au reste tout de même , un bon moment de lecture , l' univers y est riche , des espèces " animales " toute plus farfelues les unes que les autres , une ambiance " gélatineuse " du début à la fin . La narration y est originale et l'aventure est prometteuse .

[Le steph]

C'est tentant....

[Baltimore]

Acheté ce midi sur un coup de coeur en lisant la 4ième de couverture et après feuilletage.

Je donnerai mon avis quand je l'aurai lu.

[ET]

Je regardai ce qu'il y avait comme nouveauté,
attiré, je suis allé voir la fiche en ligne, avec son "résumé".

Acheté ce midi sur un coup de coeur en lisant la 4ième de couverture et après feuilletage.

Je donnerai mon avis quand je l'aurai lu.

Si le résumé est ce qu'il y a en 4ième de couverture, c'est un euphémisme de dire que ce n'est pas très compréhensible.
Comme oncle Hermes, la lecture des premières phrases "L’Humanité s’est éteinte il y a des siècles, éradiquée par des formes de vies plus anciennes et plus sages sans doute. Si elle a disparu, la civilisation des Hommes n’en reste pas moins sans ressources" m'apparaît comme un charabia indigeste qui ne donne pas envie d'aller plus loin.

[Baltimore]

Si le résumé est ce qu'il y a en 4ième de couverture, c'est un euphémisme de dire que ce n'est pas très compréhensible.
Comme oncle Hermes, la lecture des premières phrases "L’Humanité s’est éteinte il y a des siècles, éradiquée par des formes de vies plus anciennes et plus sages sans doute. Si elle a disparu, la civilisation des Hommes n’en reste pas moins sans ressources" m'apparaît comme un charabia indigeste qui ne donne pas envie d'aller plus loin.

Ba j'ai lu les 3 premiers chapitres, et j'ai stopé.
J'ai eu du mal à rentrer dedans, je continuerai ultérieurement.

[toine74]

La chronique de Rémission est en ligne !

[devot54]

Je viens de craquer pour john Prophet, malgré la chronique plutôt mitigé. Je posterai mon avis par la suite.

[ulys]

La couv' est pas mal du tout je trouve.

Mais la chronique fait un peu peur.

[Baltimore]

La couv' est pas mal du tout je trouve.

Mais la chronique fait un peu peur.

J'ai toujours pas repris ma lecture après avoir stopé après les 3 premiers chapitres...

[vacom]

La couv' est pas mal du tout je trouve.

Mais la chronique fait un peu peur.

J'ai toujours pas repris ma lecture après avoir stopé après les 3 premiers chapitres...

Ca ne devrait pas s'arranger par la suite. Le début est la partie la plus lisible.

[devot54]

Voila je viens d'en terminer la lecture.
Alors déjà, je dirai que pour une fois, le changement de dessinateur sert le scénario.. Je suis d'habitue hostile à cette pratique mais ici, je me luis laissé porter, avec plaisir.
Le scénario est effectivement un space opéra (je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la caste des méta barons) assez flou mais qui finalement trouve un certain sens. Il n'y a pas d'assistanat marqué, on veut que le lecteur fasse le lien et comprenne l'enchevêtrement temporel (qui est qui et quand?).
j'ai finalement bien accroché à ce 1er tome, et sans pour autant crier à une oeuvre de grande qualité, j'en recommande la lecture à ceux qui aime bien les trips philosophiques.

[kozu]

Tombé des mains de mon bon ami et de moi-même...

Pourtant j'apprécie les auteurs cités comme référence dans la chronique :

C’est dans cette suite que les liens évoqués par l’éditeur entre cette série et les œuvres de Burroughs, Moebius et Miyazaki se révèlent vraiment. De manière plus générale, nous ne sommes pas loin des délires de science-fiction de Jodorowsky. Les influences graphiques sont elles-mêmes prégnantes, entre Moebius, justement, et d’autres grands créateurs tels que Tsutomu Nihei (Blame) ou Katsuhiro Otomo (Akira)

Mais pas moyen d'accrocher à John Prophet, je n'ai pas réussi à me laisser porter ; j'ai persévéré mais l'ennui a vaincu !