de edgarmint » 13/05/2015 18:47
Affriolante couverture…
A classer entre Peter Bagge et Bob Fingerman, quelques années en plus, Joe Ollmann se met en scène dans sa pathétique crise de la quarantaine, d’où le titre proposé aux lecteurs francophones. Effectivement, il est bien seul dans sa tête, quoique…
Son regard sur sa vie est grosso-merdo le suivant : il a eu des enfants fort jeune, n’a donc pas eu de jeunesse à proprement parler et trouve ça fort injuste. Son premier mariage est parti en couille, ses filles ont grandi, il s’est remis avec quelqu’un, plus jeune que lui, et entame la quarantaine avec un nouveau chiard entre les bras - c'est le principe. Comme tout un chacun le sait, ces petites bêtes-là passent leur temps à chier et à pleurer. Joie de reprendre le processus à zéro, alors qu’il a le sentiment d’avoir déjà donné, là où sa nouvelle compagne, elle, a vécu en cigale jusqu’à la trentaine. Bref, crise, petites lâchetés et envies inavouables s’accumulent cases après case dans un inamovible gaufrier à 9 cases en noir et blanc denses en texte.
De l’autre côté, très loin de là, une minette avec des rêves de rock star chante pour des enfants et est en passe de signer un juteux contrat pour s’engager pour le long terme dans cette voie, bien contraire à ses idéaux ou, tout du moins, ses envies. Mais faut bien vivre ma petite dame… On a les dilemme cornélien qu'on peut.
Nos deux vainqueurs vont-ils se rencontrer ? Vous le saurez en lisant cette bande dessinée, parfois ponctuée par quelques longueurs, mais globalement bien déconnante. je conseille aux amateurs de régression par procuration.