michael07 a écrit:Je trouve super cool d ailleurs de voir les sources d inspiration des auteurs dans leurs processus de travail.
Moi, je trouve surtout intéressant de connaître ces sources.
michael07 a écrit:Et il est marrant (...) la frustration de voir ce fichier dévoilé, comme si cela devait rester caché et réservé aux initiés alors qu en fait la finalité est la publication.
Là, en revanche, il doit manquer au minimum un verbe pour que ta phrase ait un sens.
Et je crois qu'on pourrait remplacer le mot frustration (quelle frustration ?) par agacement. Alors, je crois deviner le sens de ton propos.
Mais je trouve cette polémique un brin stérile.
Si je peins un paysage en plantant mon chevalet à un endroit donné ou si je le peins plus tard dans mon atelier d'après photo(s), il y aura dans les deux cas une véritable création (avec l'utilisation de mes pinceaux, de mes tubes, de ma palette de couleurs, et le travail pour restituer les perspectives, le relief, les éclairages, etc...)
Si je peins un vase et des fleurs (nature morte) d'après ce que je vois dans ma salle à manger ou d'après une photo, il y aura également création.
Si je peins des personnages, habillés ou nus, dans certaines postures, que ce soit grâce à des modèles qui prennent la pose ou d'après photos, il y aura toujours création.
Cette création aura peu sollicité l'imagination de l'artiste, je le concède. Mais je ne vois pas où est le problème ?
Ensuite, la réputation internationale de Gir-Moebius repose principalement sur son travail de dessinateur de BD (comme Milton Caniff qui publiait des strips quotidiens et ne passait pas son temps à dessiner des couvertures puisque ses histoires n'étaient pas conçues pour être vendues en albums) et non de peintre.
Mais le succès des histoires de Blueberry (puis celles de Moebius) appelant des albums, Giraud se mettra dès le deuxième épisode à réaliser des peintures pour créer des couvertures attractives, mettant dans l'ambiance des westerns au cinéma. Où est le problème s'il n'a pas trop sollicité son imagination pour effectuer ce travail considéré comme secondaire. (Son gagne-pain consistait à livrer dans les délais, chaque semaine, un certain nombre de planches (dont la difficulté et la beauté iraient grandissantes avec le temps).