Tiré du site Rakcham :
Javier de Isusi est né à Bilbao (Euskadi) en 1972. Lecteur vorace de bandes dessinées depuis sa plus tendre enfance (en particulier les bandes dessinées jeunesse éditées chez Bruguera mais aussi Astérix et Tintin), il découvre pendant ses études d’architecture, en lisant Moebius, Manara et Loisel, tout le potentiel de la bande dessinée adulte. Après avoir obtenu son diplôme, il travaille quelque temps dans un studio d’architecture, avant d’entreprendre un voyage d’un an qui le conduit en Amérique latine. Il passe trois mois au Mexique (où il travaille comme observateur international dans la communauté zapatiste de La Realidad, au Chiapas), puis se rend en Argentine et enfin au Brésil. À son retour en Europe, il décide de se consacrer à temps plein à la bande dessinée et, en 2004, il démarre la réalisation de Los viajes de Juan Sin Tierra (Les voyages de Juan Sans-Terre, publiés en France par Rackham de 2005 à 2012), une série inspirée d’une certaine manière par ses propres voyages : Vasco, le protagoniste aux allures de Corto Maltese, sillonne l’Amérique latine à la recherche de son ami Juan, mystérieusement disparu quelques années auparavant. Après avoir terminé la saga de Juan Sans-Terre il reprend, avec Luciano Saracino, les scénarios de la bande dessinée collective Historias del olvido (Dolmen, 2007 et 2011), et écrit La partida del soldado, une nouvelle illustrée par Leticia Ruifernández (El Jinete Azul, 2011). Il illustre ensuite Le portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde (Astiberri, 2012) et dessine Ometepe (Astiberri, 2012 ; publié en France par Rackham en 2013), sur scénario de Luciano Saracino. En 2014, il publie He visto ballenas (publié en France chez Rackham en 2014 sous le titre Voir des baleines), une bande dessinée sur le conflit basque, nominée au Salón del Cómic de Barcelone 2014 et l’année suivante FIBD d’Angoulême. En 2015, il publie Asylum (CEAR-Euskadi ; publié en France chez Rackham en 2016), une bande dessinée qui aborde le sujet de l’accueil des réfugiés sous différents points de vue. À l’été 2014, il commence à écrire et dessiner La divine comédie d’Oscar Wilde, récit des dernières semaines de vie du poète et dramaturge irlandais. Après cinq ans de travail acharné, cette bande dessinée de plus de 300 pages paraît chez Astiberri en 2019 (et est publiée en France chez Rackham en 2021). L’année suivante, l’œuvre reçoit le prestigieux Premio Nacional del Cómic ainsi que le prix de l’Association des auteurs espagnols de bande dessinée.
Transparents, qui sort Espagne en 2020, développe des problématiques qui ont accompagné Javier de Isusi tout au long de sa carrière. Fruit de la collaboration entre l’auteur basque et la Commission pour la vérité en Colombie, l’œuvre s’inspire des témoignages recueillis pendant les travaux de la Commission pour traiter les thématiques liées à la condition d’exilé et en particulier de l’impact des réalités sociopolitiques sur les destins personnels.