I LIKE SHORT SONGS d'olive Booger

[alley oop]

http://employe-du-moi.org/I-like-short-songs

Je le met en présentation car j'avais lu les premières pages (c'était en projet sur le site grand papier, j'ai lu 100p sur 200)) et j'avais trouvé ça très original et l'ai mis direct en wishlist .
J'avais dévoré toutes ces histoires sur "grand papier" par la suite et là je suis content que cet album soit publié.
L'ambiance , le dessin crade , c'est je pense vraiment une bd à suivre.
Dès que j'aurais fini l'album je donnerais un avis plus précis, mais de ce que j'en ai lu, j'avais trouvé ça très saisissant, très noir comme les "stray bullet " de Lapham avec un graphisme sombre et granuleux.

[D H T]

[...] L'ambiance , le dessin crade , c'est je pense vraiment une bd à suivre.

Crade et bien foutu à la fois, abouti, maîtrisé... aussi paradoxale que cette formulation puisse paraître. C'est toute la différence entre le bon et le mauvais chasseur dans la BD dite "alternative".

[alley oop]

Je viens de le finir,ça se lit d'une traite, c'est fou!
ces personnages immatures ou borderline nous emmènent avec eux et ce n'est pas la compagnie la plus souhaitable .
La couverture manque un peu de rigidité mais le livre est là.L'histoire même si elle est glauque ,on pourrait trouver ça facile, a un traitement est très cinématographique et la psychologie des personnages est bien foutue, bien tordue. Les ados sont caricaturaux mais c'est ce qui donne le suc à l'histoire

[alley oop]

J'aimerais beaucoup connaitre l'avis d'autres lecteurs....

[alley oop]

Une critique sur une très bonne emission de radio belge que je conseille en matière de bd indépendante
http://radio.grandpapier.org/Emission-du-23-novembre

[Marion N]

Chronique de I like short songs par F. Mayaud.

[Nico84]

Ouais c'est vrai que ça se lit d'une traite ! j'ai bien aimé les dialogues aussi, il y en a qui sont bien poilants ! Je le verrais bien adapté au cinéma, un peu comme Ghost World de Daniel Clowes. En tout cas un jeune auteur qui gagne à être connu !

[edgarmint]

[Guy Georgou]

Assez bonne BD qui, de part sa dimension noire et on est pas la pour vraiment rigoler, l'absence d'histoire à proprement parler, repose selon moi totalement sur le fait que les actions des persos nous apparaissent authentiques, ou au minimum plausibles. On suit donc des persos, adulte et adolescent, qui divaguent, se rencontrent, font un bout de chemin ensemble, pourquoi pas, tant que ca tient la route. Ca dure 24H, l'auteur tient son petit monde glauque bien en main, surf évidemment sur un suspense naturel à l'image de la couv qui triche mais sans que ce soit dramatique. Je trouve particulièrement bien vu et malin l'interaction entre les deux filles, comment une semble mettre en danger l'autre alors que... Bref dommage qu'à la toute fin je ne crois pas au comportement du "limite autiste". Je l'aurais plutôt vu redescendu sur Terre et fuir comme ses copines...

[MRANN]

Plutôt un petit pavé, le retour dans un genre inattendu de cet intriguant auteur. J'avais beaucoup aimé "Tournevis", sorti il y a quelques années dont on a pas parlé ici.


Les guides pratiques en bande dessinée ont leur utilité, mais ne sont pas franchement des objets intéressants, au mieux y trouve-t-on parfois des signatures d’auteurices qui nous intéressent, souvent au début de leur carrière, et on s’amuse de découvrir ce travail de commande. Cela fait faisait dix ans que Tournevis, dernière BD d'Olive Booger, était sortie (il avait publié un petit carnet entre les deux, récit blues sympathique) et il semblait s'être éloigné de la bande dessinée. Et voilà qu'il semble pourtant avoir eu un tout autre projet que de s'arrêter en dressant dans son guide de « curiosités » le portrait un peu tordu de onze lieux, monuments et musées franciliens. Des lieux sulfureux, des petits musées privés, institutionnels parfois, qui recèlent leurs lots de bizarreries réjouissantes.

Le modèle est toujours le même, peut-être un peu trop systématique, car parfois un peu court : 3 pages dans lequel, sans jamais être présent à l’image, Olive se promène dans un de ces lieux et évoque notamment quelques objets : la tombe d’un chien de (très) riche, un étrange pose allumettes grotesque au méconnu « Musée du fumeur », des bouts de très grande Histoire qui se mêlent à l’absurde, comme cette étoile zazou qui devient un geste de solidarité presque involontaire et forcément touchant.

La majorité du texte est non dialogué, donnant à l’ensemble un goût de BD documentaire à l’ancienne, mais empreint de la modernité d’un trait matinée d’underground américain et d’un ton plus lâche et assumant une profonde subjectivité (pourquoi ce truc-là l’intéresse plutôt qu’un autre ? Mystère). Un mélange qui donne un résultat toujours un peu intrigant, on ressent le plaisir de son dessin de trognes tordues et d’objets bizarres, et réussi à nous redonner le goût de la bande dessinée documentaire.

Le pari est cependant complexe : les habitués des « Guides en BD » seront sans doute effrayés par le dessin, les habitués de BD alternative n’y verront qu’une BD didactique de plus. Ce serait vraiment dommage et il faut saluer Alain Beaulet, l’éditeur qui a eu le courage de publier ce qui est assurément un OVNI, qui mérite l’attention ne serait que pour ce jeu avec les étiquettes. Une vraie curiosité en somme, la douzième de l’ouvrage ?