lisa311 a écrit:Bonjour Geep,
Tout d'abord je ne suis pas du tout étudiante en histoire mais étudiante pour devenir professeur des écoles, mon mémoire est donc en grande partie à visée pédagogique.
Ensuite, je ne demande pas aux lecteurs ici présent de me faire ce que tu appelles le " le boulot préliminaire ", car je rends mon mémoire ce vendredi et je n'attends pas que l'on travaille à ma place.
J'ai déjà écrit tout ce que j'avais tiré de cette oeuvre (le choix chronologique, les stéréotypes, l'explication du christiannisme, les valeurs familiales notamment la figure du père, l'image des druides, la suprématie romaine, et la vision erronée du monde gallo-romain, les épisodes saillants,..... la liste ne s'arrête pas là mais je suppose que ca te suffit.). J'esperais seulement reçevoir des avis complémentaires qui m'auraient conforté, ou non, dans mes positions. En outre, je n'ai pas trouvé d'articles sur le sujet (qui n'est qu'un petit point de mon mémoire) et j'esperais ici trouver quelques références.
Enfin, je trouve ça dommage que tu perdes ton temps en commentaire plutôt désagréable.........
Mille excuses les plus plates, je me suis comporté comme un goujat.
Je rembobine et je recommence depuis le début.
Tout d'abord, bonjour,
le côté pointu de ta demande m'a induit en erreur. Je n'avais pas vraiment compris que tu butais sur la question de la vision de l'antiquité (gallo-romaine) dans un livre particulier: L'Histoire de France en Bandes dessinées, ouvrage paru dans les années 70 et portant selon toi les stigmates de son époque.
Je crois que ce qui m'a fait le plus réagir est l'argument qu'on entend partout ces derniers temps dès qu'il est question d'histoire contemporaine: "je n'étais pas né". Comme si l'histoire ne devenait compréhensible qu'à la lueur de notre présent immédiat. On sait bien qu'il y a des courants, des avancées, des reculs, des écoles, des idéologies, des repentirs. Pour moi qui ai connu l'écoles des années 60/70, nos ancêtres étaient les gaulois qui vivaient dans des huttes en bois couvertes de paille, qui passaient leur temps en querelles de voisinage, qui ont été battus par les romains qui les ont pacifiés et que c'est le catholicisme et la conversion de Clovis qui a fini de leur donner le poli de la civilisation (mais, on est déjà au moyen âge). En gros, c'est la vision de la Gaule d'Astérix, qui a autant de véracité que celle de l'indien ramenée au porteur de plumes vivant dans son tipi, tant il est vrai que pour un romain de l'antiquité comme pour un américain de la conquète de l'ouest, un bon gaulois ou un bon indien est...mort.
Pour en revenir à tes questions, dur de répondre, surtout n'ayant pas lu l'album, ou alors, il y a très longtemps. Pour trouver des analyses critiques, peut-être faut-il te diriger du côté de magazines historiques de l'époque comme L'HISTOIRE (ça doit se trouver en bibliothèque universitaire ou en bibliothèque municipale si tu habites une grande ville), qui justement revenait sur cette vision vieillotte et "JulesFerrienne" de l'histoire de France. On sait que cette vision de l'histoire de la France à destination de l'école primaire a surtout servi à unifier une population, l'oeil sur la ligne bleue des Vosges et le petit doigt sur la couture du pantalon, pour la reconquête de l'Alsace et de la Lorraine d'abord, pour la construction de l'empire colonial, pour le retour à la terre, puis pour l'union nationale à la libération... mais je ne t'apprends rien.
Bon courage en tout cas, et encore mes excuses, mais je t'en prie, n'utilises plus l'argument "je n'étais pas née", surtout devant un jury.
Ah, aussi, ne t'inquiètes pas trop du temps perdu en ce qui me concernes, vu le temps qu'il fait dehors, je ne perds pas grand chose.
En tout cas, bon courage