Tom King et Clay Mann (suppléé par Lee Weeks dans le #3) nous propose un event superhero de type murder mystery, avec la DC trinity aux manettes de l'enquête, et Booster Gold/Harley Quinn en premiers suspects.
La série introduit en son coeur le concept de la psychanalyse, avec une clinique nommée le Sanctuary, reconstitution de la ferme des Kent, pour accueillir en tout anonymat les super héros (et parfois les vilains - ici Poison Ivy) qui ont besoin d'un break, de soulager leur psyché, voir carrément d'une thérapie.
Le concept n'est pas si nouveau, mais il est traité de manière assez efficace, et King nous montre part séquences de une page à quel point il maitrise le coeur des personnages (la séquence de Superman est particulièrement réussie).
Pour l'instant, il est bien trop tôt pour juger de la réussite du projet, d'autant que le récit est livré de manière particulièrement fragmentaire, mais on sent bien qu'on à affaire au nouveau "Identity Crisis", la controversée série de Brad Metzler (perso, j'avais bien accroché à l'époque), et les critiques pleuvent déjà, comme d'habitude dénonçant ne vision des super-héros trop libre par rapport à leur histoire, et peut être trop nihiliste (en gros, Yanza ne va pas recommander, certainement en se contredisant quelques fois
...), mais je dois avouer que pour l'instant je demeure curieux : Si au fond, je m'en balance un peu de cette énième histoire de super héros, le sujet ici, c'est bien Tom King, ou sa capacité à maintenir sa street cred'/illusion du gars qui écrit des super héros qui élargissent le spectre du genre, avec pertinence. Et en effet, on à tout de même l'impression de lire un truc limite expérimental, et on (je!) veut voir jusqu'où King est près a repousser les limites, quitte à nous proposer un récit peut-être un peu bancal.Au niveau du dessin, c'est un peu la même chose : si je ne pars pas avec Clay Mann en pleine confiance, il faut encore avouer que le gars ne ménage pas sa peine. Son problème reste le même que depuis ses débuts, des sources d'inspirations trop évidentes, et une capacité technique à les invoquer un peu trop limitée. Ainsi, Travis Charest, Leinil Yu des bons jours, voir un peu de Bryan Hitch, on reste en terrain balisé. Le problème, c'est que pour produire le résultat parfait, il aurait besoin de beaucoup plus de temps, ou alors d'un encreur comme Charest en bénéficiait vers la fin de ses Wild CATS. En la demeure, ça reste tout de même d'un niveau assez élevé, et il est ici plus proche de ses aspirations que jamais.
Finalement, je note également que ça se lit vite, mais pas trop, un vrai comics de super héros comme je les aime au niveau de l'investissement personnel, avec des ambitions qui sortent un peu de l'ordinaire, et une narration qui sort des sentiers battus sans perdre le lecteur, même le plus lambda (enfin je pense...)
A- pour l'instant (mais probablement B+ au final)
![[:bdgest]](./images/smilies/bdgest.gif "Mur")
