Eh bin...
J'ai toujours bien aimé
Steve Pugh, je lui ai même parfois trouvé de la grace, mais là c'est une putain de claque visuelle!
L'histoire, c'est une sorte de version alternative de Harley Quinn, Poison Ivy, le Joker et quelques autres, du temps de leur adolescence, et si le côté SJW qui gouverne l'angle moral du récit est un peu cliché, il n'est pas désagréable. Après tout, pour un titre de superhéros, c'est bien normal de proposer un positionnement.
En fait, c'est même carrément super, bien rythmé, Harley n'a jamais été aussi bien dépeinte, charmante, folle, white trash, la main sur le coeur, naïve, drôle.
Le personnage ne m'avait jusqu'alors jamais vraiment intéressé, trop unidimensionnel, mais là, ça y est, enfin une histoire pour l'élever, avec donc un dessin splendide, sur près de 200 pages, de qualité constante, avec un parti pris pour les couleur particulièrement réussi, évoquant pê un peu Liberatore, avec une touche Josh Middleton.
Je ne sais pas si une suite à l'ordre du jour, mais je n'en serais pas surpris, car je prédis que cet album va cartonner, DC mettant le paquet sur leur lectorat young reader, avec une campagne promo allant largement au delà des médias "comics".
Alors oui, ça ne va pas plaire à Yanza, avec tout ces personnages gay, queer, drag (et puis Ivy est afro américaine en plus
), mais bon, on est en 2019, et paradoxalement, il à l'air très content d'être dans une minorité
C'est pas grave on t'aime bien quand même
Honnêtement, je ne suis pas loin de penser que c'est la meilleure BD mainstream que j'ai lu depuis un bail, parfaite adéquation entre les mots, le dessin, le ton et l'objectif, le projet artistico-corporate. Étant plus porté sur le
plot, c'est rare que je sois friand d'étudeS de caractère,
Mariko Tamaki m'a pourtant conquis.
Un super cartoonist doué d'un coloriste de génie, avec une scénariste lauréate de l'Eisner award, le tout chez DC en mode young reader, quelle réussite!