Gracchus le chasseur (Il cacciatore Gracco, sorti en fin 2017 en Italie) est le premier livre de Martoz (Alessandro Martorelli) en France. A paraître le 15 mai.
Gracchus le chasseur est adapté d’une nouvelle éponyme de Franz Kafka, restée inachevée, Der Jäger Gracchus (1916/17), dont on connaît deux variantes. Le protagoniste est un chasseur blessé lors d’une chasse au chamois dans la Forêt noire. Croyant sa mort prochaine, il enfile son suaire et s’étend sur la civière qui le portera jusqu‘à l‘au-delà. Mais l’embarcation funéraire qui doit l’y conduire est détournée et le ramène dans la région dont il est originaire.
Revenu dans son pays natal, Gracchus le chasseur, ni vivant ni défunt, mais guidé par le vent « qui souffle dans les régions les plus souterraines de la mort », erre et fait une série de rencontres avec des personnages qui parlent une langue très étrange, où les mots semblent déformés.
Le livre aborde les questions de la souffrance, de la mort, de l’exil, du péché originel, du voyage de la vie.
Martoz propose une adaptation extraordinaire du texte de Kafka : on dirait que Picasso, Francis Bacon et Miro ont unis leurs talents pour se mettre à la bande dessinée.
La traductrice, Lise Caillat, se hisse au même niveau, inventant une langue inédite.