Frais de dossier jeunes talents au festival de montreuil

[dlerital]

J'ai trouvé ça sur le net : pas sympas a montreuil

http://www.bedeo.fr/actualites-bd/honte-au-festival-de-montreuil-l-humeur-de-merton-104569

[tomek14]

[Fanbd21]

Je le sentais arriver cette démarche de plus en plus mercantile.
C'est vrai que par ailleurs il faudrait organiser plus de possibilités aux jeunes auteurs de se présenter... gratuitement.
... ceci dit peut être que les D.A. sont submergés de proposition.
Quand je vois tous les fanzines, les jeunes dessinateurs présents sur les festivals.. il fallait réguler.
Par l'argent c'est moche.
C'est une question de sens!
A quoi sert la BD?
Un nouveau topic est à ouvrir.
quand j'aurai réussi à aligner quelques paragraphes je le ferai... un jour.
Mais si quelqu'un...

[D H T]

Rien à carrer du monde de l'édition et de ceux qui le dirigent, que ce soit en BD ou ailleurs, mais quand même une pensée solidaire pour les pauvres auteurs qui se voient rabaissés jusqu'à devoir payer pour présenter leurs projets... Scandaleux...

C'est une évolution progressive vers un système qui domine déjà aux Etats-Unis depuis des décennies, celui des agents littéraires et de leurs équivalents en BD: concrètement, à moins d'être un sale gosse de bourge déjà intégré dans le circuit, se faire éditer est devenu un sport de privilégiés qui ont les moyens d'écrire pour des privilégiés et qui, par conséquent, fermeront leur gueule et ne feront pas de vagues.

Non que le système français encore en vigueur soit meilleur: celui de la sacro-sainte cooptation "touchée par la grâce", et donc de la prostitution affective, du copinage, du cuissage et de la coucherie. Les deux systèmes peuvent se conjuguer, d'ailleurs. L'auteur s'avilirait ainsi à faire copain-copain avec l'éditeur, non content de payer: mi-pute, mi-soumise.

[Enigmatik]

doublon

[Enigmatik]

le festival de Montreuil a fait marche arrière

Festival de Montreuil : Les auteurs pourront rencontrer les DA gratuitement !
Merton

Suite au coup de gueule que nous avons poussé hier, nous pouvons être heureux de dire que les réactions ont été vives, aussi bien sur Facebook que sur Twitter. Le festival de Montreuil n'a pas tardé à réagir car il a annoncé sur sa page Facebook que le nouveau pass jeunes talents serait purement et simplement annulé ! Les auteurs n'auront donc pas à se prévaloir d'un diplôme pour voir les DA et n'auront pas non plus à débourser 10 ou 30 euros pour pouvoir leur parler.

Autre bonne nouvelle : les organisateurs vont travailler dès janvier avec tous les acteurs afin de rendre ces rencontres plus qualitatives et permettre aussi bien aux DA qu'aux jeunes talents d'avoir vraiment le temps d'échanger autour des projets.

De notre côté, nous avons été très touché par tous les messages et tous les retours que nous avons eu autour de ce coup de gueule. Les échanges ont été très riches et nous vous remercions d'avoir fait tourner le message aussi nombreux !

Une belle façon de montrer que quand on se mobilise tous ensemble, on peut faire bouger un peu les lignes !

[dlerital]

le festival de Montreuil a fait marche arrière

Festival de Montreuil : Les auteurs pourront rencontrer les DA gratuitement !
Merton

Suite au coup de gueule que nous avons poussé hier, nous pouvons être heureux de dire que les réactions ont été vives, aussi bien sur Facebook que sur Twitter. Le festival de Montreuil n'a pas tardé à réagir car il a annoncé sur sa page Facebook que le nouveau pass jeunes talents serait purement et simplement annulé ! Les auteurs n'auront donc pas à se prévaloir d'un diplôme pour voir les DA et n'auront pas non plus à débourser 10 ou 30 euros pour pouvoir leur parler.

Autre bonne nouvelle : les organisateurs vont travailler dès janvier avec tous les acteurs afin de rendre ces rencontres plus qualitatives et permettre aussi bien aux DA qu'aux jeunes talents d'avoir vraiment le temps d'échanger autour des projets.

De notre côté, nous avons été très touché par tous les messages et tous les retours que nous avons eu autour de ce coup de gueule. Les échanges ont été très riches et nous vous remercions d'avoir fait tourner le message aussi nombreux !

Une belle façon de montrer que quand on se mobilise tous ensemble, on peut faire bouger un peu les lignes !

[nexus4]

Réaction d'Isabelle Bauthian :

Bonjour,

Je me présente : Isabelle Bauthian, scénariste de bandes dessinées. Je viens de tomber, comme plusieurs de mes "collègues", sur les modalités de fonctionnement de votre espace Jeunes Talents. C'est avec une stupeur mêlée de colère que j'ai constaté l'apparition de mystérieux "frais de dossier" pour avoir le droit de rencontrer des directeurs artistiques cette année.

Imaginez.
Imaginez un forum de l'emploi. Un gros. Un endroit où quelques-uns des 4 millions de chômeurs que compte notre pays ont la chance de rencontrer de potentiels employeurs et de vivre enfin de leurs diplômes ou de leurs capacités.
Imaginez que ces demandeurs d'emploi, motivés, aient dépensé à cet effet quelques centaines d'euros pour financer leur voyage, leur logement et, bien-sûr, l'entrée à ce forum. C'est un sacrifice, mais il faut ce qu'il faut.
Imaginez maintenant que ces mêmes demandeurs d'emploi se présentent devant les DRH et que là, on leur demande 10 euros pour leur parler, et 30 pour assister au discours d'un bon employé qui a déjà réussi dans la boîte.
Imaginez ce que l'opinion publique penserait de ces méthodes d'un cynisme odieux et méprisant.

Ce mépris, messieurs-dames les organisateurs, c'est celui dont vous faites preuve à l'égard des auteurs qui, non seulement sont l'essence même de l'existence de votre salon, mais, contrairement aux demandeurs d'emploi précités, n'ont ni indemnités chômage, ni statut pour défendre le respect qui leur est dû.

Peut-être vous dites-vous que la situation est différente. Il s'agit d'artistes, après tout. De ces doux rêveurs qui, au plus profond de leurs coeurs d'enfants, fantasment sur le jour béni où on leur accordera la chance de gagner quelques sous avec leur innocent loisir.
Messieurs-dames, on rêve d'être artiste comme on rêve d'être médecin, pompier ou astronome. Cela n'ôte rien à la réalité concrète de ces métiers. Et on ne demande pas aux demandeurs d'emploi de payer pour rencontrer celui qui va peut-être, un jour, éventuellement, si tout se passe bien et qu'il fait une meilleure impression que les autres, l'embaucher. Et le fait d'invoquer sa jeunesse ne change pas la donne.

J'en viens d'ailleurs à un détail qui a son importance : ayant discuté avec un directeur artistique présent sur le salon, j'ai pu constater qu'il ignorait l'existence de ces "frais de dossier" demandés sur son travail. D'où ma question : à quoi sert l'argent ? A équilibrer les frais du festival en gagnant 3 francs 6 sous sur le dos des plus pauvres des participants ?

N'étant pas (encore) auteur jeunesse, je ne connaissais votre salon que de réputation. Et j'ai beaucoup de mal à croire que vous ayez commis cette énorme bourde par pur cynisme. Je crois, sans ironie aucune, en une maladresse et j'en appelle donc à votre professionnalisme, à votre amour du livre et des auteurs, à votre honneur, même. J'espère que vous saurez rectifier cette situation qui, outre le triste état du monde culturel dont elle témoigne, risque, portée par un salon de l'ampleur du vôtre, de créer un grave précédent qui précariserait encore plus une profession qui n'en a vraiment pas besoin.

En vous remerciant de m'avoir lue, je vous adresse mes salutations certes un peu déçues, mais néanmoins respectueuses.

Bien cordialement,

Isabelle Bauthian

http://www.facebook.com/isabelle.bauthi ... 9021018706

Je remonte le sujet dans Généralités

[Bossacdenoyau]

C'est toujours le même choix : gros cons ou grosses ordures ?
Pas besoin de chercher longtemps ses mots, hélas...

[NARCISSE]

Faut pas non plus généraliser. Même si sur le fond c est assez dégueulasse

[D H T]

La situation est de toute façon ingrate pour les auteurs, c'est évident... Il ne s'agit même pas pour eux de voler à la rescousse d'une formule satisfaisante mais menacée. L'enjeu, c'est de ne pas rendre les choses pires qu'elles ne sont déjà.