Le pitch :
Fabian Gray est un chasseur de trésors aux pouvoirs extraordinaires. Possédé par les fantômes de cinq grandes figures de la culture populaire, il peut tour à tour devenir : Merlin, le plus puissant des magiciens ; Robin des bois, le plus précis des archers ; Sherlock Holmes, le plus rusé des détectives ; Miyamoto Musashi, le plus adroit des samouraïs ; ou Dracula, le plus terrible des vampires. Mais si ces formidables habiletés lui permettent de s’emparer facilement de tout ce qu’il souhaite, elles font aussi l’objet des pires convoitises. Et c’est Fabian lui-même qui risque bien de devenir le prochain trésor à dérober…
Le T1 :
Et sa chronique de La possession de Fabian Gray est en ligne !
L'avis d'Artemus dada :
artemus dada a écrit:Lettre d’amour à Indiana Jones et aux récits d’aventure de l’âge d’or des pulp magazines, Five Ghosts nous fait découvrir un héros old-school et charmeur aux capacités hors du commun.
…. Là où Alan Moore, dans une fulgurance dont il est seul capable, réinvente le concept de groupe de super-héros en retournant aux origines du premier d’entre eux c'est-à-dire La Société des Détective infaillibles de Carolyn Wells (1912) et sa théorie de personnages issus de la littérature, pour donner naissance à un concept qui a fait florès depuis (inventant presque un sous-genre).
Frank J. Barbiere lui, regroupe en un seul homme (Fabian Gray) , sous l’influence de l’inconscient collectif jungien, plusieurs figures archétypales de la culture de masse.
Fabian Gray est une sorte de Captain Marvel (version Fawcett) made in serials.
À l’instar d’un Billy Batson (alias Captain Marvel) convoquant la sagesse de Salomon, la force d'Hercule, l'endurance d'Atlas, la puissance de Zeus, le courage d'Achille et la vitesse de Mercure ; Fabian Gray invoque lui les fantômes sémiotiques* de Merlin l’enchanteur, Musashi Miyamoto, Sherlock Holmes, Dracula ou encore Robin des bois.
Le premier tome, qui regroupe ce qui était à l’origine une mini-série de 5 numéros sous l'égide du financement participatif, puis publiée outre-Atlantique par Image Comics, a la très grande chance d’être dessiné par Chris Mooneyham.
En effet, lire La Possession de Fabian Gray c’est, pour quiconque fréquente depuis assez longtemps les univers de la culture populaire, être en terrain connu. Mais cette faiblesse, toute relative est peut-être aussi une conséquence de la gestation particulière du titre, et de son devenir incertain d'alors (Cf. l'épilogue infra).
Toutefois, Chris Mooneyham donne à l’écheveau de péripéties - qui ne réservera donc que peu de surprise aux aficionados du genre - une atmosphère très envoûtante ; qui n’est pas pour rien dans l’intérêt que ce recueil a suscité chez moi.
Une ambiance entre pulp magazines & serials d'aventures fantastiques
Il est par ailleurs amusant de constater que le héros inventé par Barbiere & Mooneyham s’appelle Fabian Gray lorsqu’on sait, mais il s’agit peut-être d’une coïncidence, que justement Nathaniel Hawthorne a inventé une sorte de personnage légendaire, une figure du « héros éternel » américain (vu par exemple dans la sérieAstro City) qu’il a appelé The Gray Champion (1838).
Un personnage que d’aucuns aujourd’hui, n’hésitent pas à qualifier de « premier super-héros américain ». Shocking !
…. Bref un premier tome très agréable à lire (qui sera sûrement suivi d’autres puisqu’aux U.S.A la série est devenue « à suivre »), sans surprises certes mais sans non plus de temps mort.
La Possession de Fabian Gray rempli tout à fait ce pourquoi elle est destinée : divertir ses lecteurs. Et en plus elle le fait très bien !
Cela dit sans surprise disais-je, mais ce n'est pas tout à fait exact tant l'épilogue est un bien chouette cliffhanger (tout à fait dans la tradition du serial qui l'a inventé) !
Un épilogue qui à ma connaissance n'était pas présent dans les pages du cinquième numéro paru en mars 2013 aux Etats-Unis, et qui a donc été rajouté ultérieurement.
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* Les fantômes sémiotiques sont l'équivalent - pour les personnages de fiction - de ces étoiles anciennes dont la lumière nous arrive alors que l'étoile qui l'émet a disparu depuis longtemps. Ils sont une sorte de rayonnement fossile des plus puissants personnages inventés depuis « l'aube des temps » qui peuplent l’imaginaire collectif (ou chez Jung « l’inconscient collectif ») et qui se réincarnent au fil du temps sous des formes plus ou moins précises.
Et celui des copains :
kilfou a écrit:Très pulp dans le scénar, très Mignola du début dans le dessin, j'ai passé un bon moment.
plumo a écrit:Merci pour le conseil ! Super lecture, beaux dessins et belle mise en couleur.
Le personnage principal a du style, forcément avec des esprits comme robin des bois ou même Dracula ça aide
J'aime les récits d'aventures fantastiques comme ceux-là, ça me rappel La Ligue des Gentlemen extraordinaires.
Papy Boingtone a écrit:Je me laisserai bien tenter par ce Five Ghosts. J'aime bien l'ambiance pulp et les dessins me font penser à un mélange de John Buscema et de Garon Parlov !
Sulli44 a écrit:Vraiment bien aimé ce premier tome de Five Ghosts, seul petit regret, peu de dialogues donc se lit très vite.
Al_tair a écrit:Et tres belle édition que ce five ghosts, je me tate a le prendre avec Nailbitter que j ai pu lire en partie je vais surement sauter le pas dans la semaine, en tt cas depuis quelquetemps Glenat fait du bon boulot je trouve
ggtidus a écrit:Lecture du five ghosts ce we, bonne surprise de mon coté. On me l'a offert et en lisant le résumé j'étais moyennement emballé mais finalement ca se laisse lire et en bonus les couvertures de Ben Templesmith sont vraiment très belle du coup j'ai envie d'en savoir plus et de lire le tome 2
silverfab a écrit:Une série prometteuse chez Image Comics, qui vient de voir son premier arc se terminer, FIVE GHOSTS, accompagnée comme il se doit d'un score mythique, est une lecture distrayante en ce chaud mois d'Août.
La preuve en musique par là:
http://bobd.over-blog.com/article-cinq-fantomes-et-un-vampire-119405578.html