Graphiquement, c'est splendide, comme tout ce que je connais de cet auteur.
J'aime beaucoup ce travail, probbalement au fusain avec par momet des ajouts de gouache blanche.
Chacune des cases est une véritable petite oeuvr d'art. Le choix du gris me semble par ailleurs plus heureux que celui du bleu de Sous-sols et de La fin du monde, deux albums dont je garde aussi de très bons souvenirs.
Malgré ses 250 pages, le récit me semble un peu court; de nombreuses cases étant muettes, il se lit d'ailleurs très vite. La critique de la société capitaliste et de ses dérives m'est apparue convenue, à la limite je préfère l'approche de La route de Cormac McCarthy qui n'esplique pas vraiment ce qui s'est passé, nous présentant plutôt un père qui ne cesse de demander pardon à son fils sans qu'on ne comprenne vraiment la nature de la catastrophe.
Dans femme sauvage, on a du mal à bien se situer dans l'espace et dans le temps. Alors que le récit est en marche depuis un bon moment, un événement
nous indique que relativement peu de mois se sont écoulés. Aussi, alors qu'on croit que l'héroïne n'a pas parcouru un long trajet, on comprend, qu'elle a au contraire franchi des milliers de kilomètres. Un peu comme si le récit était par moment improvisé. Cela dit, ça ne gâche pas vraiment le plaisir.