bru a écrit:Brian Addav a écrit:C'est la dernière d'Aleveque, et c'est peut-être pas si drôle que ça en fait
Je confirme : ce n'est pas drôle.
C'est du simple populisme.
On peut faire dire ce qu'on veut aux chiffres. Certes, présenté de la sorte, le nombre de cas peut vous paraître ridiculement petit, mais comme on a pu le constater, cela suffit à saturer notre système de santé. Et parce qu'en France, on n'accepte pas de laisser crever des gens dans la rue faute de place dans les hopitaux, oui on continuera à lutter contre ce virus avec tous les moyens possibles.
Alors que ce monsieur Aleveque médite là dessus et se taise !
De mon côté, je n'ai pas trouvé ça drôle non plus. Bon... Un sketch dans lequel est rappelé le nombre de morts que l'on doit au sida, à la malaria et à d'autres trucs tout aussi joviaux, ça n'a pas dû faire rire grand monde. Au risque de me tromper, j'ai supposé que tel n'était pas le but d'Alévèque.
Cependant, lire les chiffres dans le sens contraire n'est pas une si mauvaise idée, elle est même recommandée si l'on veut avoir une idée plus « objective » des choses. En outre, ça montre en effet qu'on peut leur faire dire ce que l'on veut, ce dont plus personne ne se prive, quel que soit son « clan ». Je ne trouve pas plus « populiste » cette manière de faire que l'autre, tout aussi peu comique. Quoique... Castex, il est poilant, des fois, non ?
Pour le
« en France, on n'accepte pas de laisser crever des gens dans la rue faute de place dans les hôpitaux », c'est un argument curieux qui ressemble à s'y méprendre au discours officiel et martelé. Personnellement, je ne vois pas dormir moins de gens dans la rue. Il semble même que leur condition soit plus mauvaise (!) aujourd'hui qu'avant sans que cela ne préoccupe personne (au sein du « conseil de guerre », j'entends).
Si on n'arrive pas à caser plus de gens dans les hôpitaux, c'est parce que ceux-ci sont dans un état déplorable depuis fort longtemps (encore des chiffres, tiens, que peut-on leur faire dire ?) mais que laisser les choses en l'état ne paraît pas poser de problème majeur. Sauf erreur de ma part, rien n'a été fait jusqu'ici pour la remise à niveau des hôpitaux. Organiser les déplacements de la population (malade ou non) coûte visiblement moins cher mais c'est une méthode qui me semble aussi court-termiste que d'habitude.
La manière officielle de présenter les choses le serait-elle, elle, populiste ? Parce que servir à une population terrorisée par le virus le discours qu'elle veut entendre (« voyez comme on se bat contre le virus ! »), ça y ressemble fortement.
Pendant ce temps, à Vera Cruz, les hôpitaux.
Je ne défends pas Alévèque et son sketch me semble aussi peu drôle que d'habitude mais je trouve la critique bien sévère et délibérément « partisane » (ce qui est une attitude que je trouve également curieuse dans une telle situation). Peut-être que ce type est populiste, après tout. Je n'en sais absolument rien et je m'en fous. Mais lorsque j'écoute quelqu'un, peu importe qui il est, j'écoute. Et je me réserve bien de le juger brutalement d'emblée en fonction de mes propres opinions ou de mes propres craintes qui sont aussi nombreuses que celles de n'importe qui.
Conclusion : les sketchs d'Alévèque ne sont pas drôles. Autre chose de nouveau ?