Le livre est découpé en 3 parties, d'abord la description d'une dame de fer, la gourou de l'objectivisme dont la pensée à infiltré de puissants milieux politiques et économiques américains. Puis, une chronique minutieuse des mécanismes de dérégularisation bancaires avec comme aboutissement la crise des subprimes et les politiques incohérentes qui les ont suivi. Enfin, une analyse psychologique et neurologique des deux principaux courants de pensée dominante.
Le tout est très orienté anglo_saxon mais éclabousse le reste du monde.
Attention, ce bouquin met vraiment en rogne. Il décrit comment une toute minorité, sur la base d'une idéologie malsaine et absurde, confisque les richesses des pays. On apprend comment les fameuses agences de notation ont transformé d'un coup de plume des avoirs toxiques en bon AAA, comment les tenants du No Etat viennent agiter leurs sébiles pour se gaver du bon argent des contribuables qu'ils ont préalablement dépouillés, les politiques complices...
Bref, ça donne envie de sortir les machettes. A mettre dans toutes les mains.
Après la science (« Fables Scientifiques ») et la maladie mentale (« Fables Psychiatriques »), Darryl Cunningham se penche sur les relations entre la politique et l’économie, et plus précisément sur l’évolution des doctrines libérales et leur rôle dans le déclenchement de la crise de 2008, puis de la montée des extrêmes droites en Europe. Dans un premier temps, Cunningham brosse le portrait d’Ayn Rand, auteure américaine, - notamment de « La Grève » - relativement peu connue en France mais qui a été extraordinairement influente aux États-Unis. Ayn Rand est à l’origine de la doctrine de l’objectivisme et a influencé de très nombreux hommes politiques américains, dont les libertariens, mais aussi des personnes clés de l’administration qui jouèrent un rôle prédominant au moment de la crise de 2008. Cunningham décrit également dans le détail les mécanismes en cause dans cette crise et les ravages qu’elle a causés, parallèlement à un nouvel essor des politiques libérales et à la montée de l’individualisme dans nos sociétés. Son engagement est sans équivoque et il annonce clairement la couleur dans sa préface : "Dans des États démocratiques, où le droit de vote existe, nous sommes responsables d’avoir donné le pouvoir à ceux qui estiment vertueux de privilégier l’amoncellement d’argent au lieu de l’égalité de tous."