Dommage que certains auteurs ne finissent pas leurs histoire

[royrob69]

Message précédent :
z'avez qu'a acheter des one shot ........

[Q64]

z'avez qu'a acheter des one shot ........

Pas con !
Ou des intégrales de séries finies ou de cycles complets

Il faudrait aussi que les éditeurs ne publient que des nouvelles séries finies ou des cycles complets en garantissant aux auteurs une avance sur ventes

[royrob69]

c'etait du second degre, je precise ^^

[Q64]

Pareil

Quoi que ...

Si on les achéte en solderies , on est prévenu
Mais quand on les achéte plein pot chez le dealer

[Erwan]

... pour ma part je suis partisan de la solution où lorsqu'une série déçoit véritablement au niveau des ventes, on la cloture en un seul tome quitte à ce qu'il soit plus épais.

Faut que tu explicites cette méthode
on fait un rappel auprès des acheteurs et le sàv rajoute des pages, c'est ça ?

Il veut sans doute dire que : si le premier tome d'une série prévue en 3 ou 4 tomes a mal marché, plutôt que de le laisser orphelin, on termine l'histoire sur le tome 2 en rajoutant au besoin quelques pages (parce que résumer en un tome ce qui était prévu en deux ou trois, c'est pas simple).

[rollin]

Il y a eu une époque où une série avait le temps de s'installer ..Un des exemples les plus célèbre est celui de la Quête de l'oiseau du temps..voilà une série qui a "décollé" au T4.
Aujourd'hui, la Quête se serait arrêtée au T2 peut-être
Il y a eu une évolution du marché qui fait que lorsqu'on sort un premier tome d'une série, s'il ne décolle pas tout de suite, a fort peu de chance d'être sauvé par des tomes suivants..donc la série est dans la "merde" très rapidement ...et pourquoi?...ben, une des raisons essentielles réside dans cette fameuse surproduction dont les éditeurs sont responsables...c'est à celui qui occupera le plus d'espace, histoire "d'étouffer" la concurrence
Et quand un éditeur vous dit qu"au bout d'une semaine de mise en place, il sait si le tome sorti va marcher ou non, et qu'il n'y a plus qu'une marge ridicule pour espérer un "miracle", cela devient terrifiant
Evidemment, cela ne concerne pas les grandes séries populaires qui elles se vendent toujours très bien...
Il faut savoir qu'il y a eu ces derniers mois, une chute énorme des ventes pour le reste de la production..la faute à la crise, sûrement en partie, une désaffection du lectorat qui se réfugie dans les séries populaires évoquées plus haut, et le désarroi devant l'avalanche d'albums qui sortent tous les mois...Ne vous méprenez pas sur l'apparente bonne santé de la BD (heureusement, le manga est là)...Des albums qui se vendent à 3000 ou 4000 ex., il y en a des tonnes, et quand une nouveauté dépasse les 6000, c'est presque la fête
Alors, il ne faut pas s'étonner que certains éditeurs n'hésitent pas à "sabrer" rapidement des séries...
A l'heure actuelle, faire des dyptiques ou des histoires en trois tomes me paraît le plus raisonnable...on a plus de chance de pouvoir livrer aux lecteurs qui ont aimé une histoire de la voir un jour terminée...et si finalement, un vrai succés se dégage, il y a toujours moyen de rebondir sur un nouveau cycle..

Voilà, voilà..je suis certain que tout ça va faire rebondir le sujet

[Q64]

Voilà, voilà..je suis certain que tout ça va faire rebondir le sujet

Ah ben non pas sur, parce que tout est dit, bien dit , et tout est clair
C'est bien sur la rentabilité qui prime chez les éditeurs
Une "prise de risque" ... oui, pour un premier Tome, mais si les ventes ne décollent pas , et vite , c'est la trape

Les éditeurs pratiquent les memes calculs que les producteurs et les exploitants de cinéma
Avec un échantillonage représentatif de distributeurs à Paris et en province , en quelques jours ( sauf miracle ) ils ont leurs perspectives de ventes et peuvent donc décider rapidement de la continuation ou de l'arret d'une nouvelle série

Merci rollin pour cette analyse froide, mais lucide du "marché" de la création BD

[d'anjou]

Ce que dit Rollin est très juste, en 2010, des tas d'éditeurs vivent très très bien en accumulant et aditionnant un nombre très élevés de minis ventes de leur catalogue, qui a tendance à devenir plus épais que le bottin d'ailleurs

On en arrive au constat de la surproduction, de chiffres de ventes (voir GFK, livres-hebdo ...) pour la grosse majorité des bd, très faibles, des mises en place ridicules, et un sabrage généralisé dés que le 1er opus n'a pas rencontré le succès, ce qui arrive dans l'immense majorité des cas !
sucès de plus en plus dur à atteindre d'ailleurs, vus les linéaires encombrés, la faible visibilité de l'album noyé parmi d'innombrables sorties et le peu de temps avant qu'il retourne au pilon

et pour citer un auteur sur un autre site, si les éditeurs s'en "sortent", les auteurs marchent vers le précipice

Mais si ces maisons d’éditions peuvent vivre de ces faibles tirages, c’est parce que leurs auteurs n’ont plus de prix, Beaucoup reçoivent une avance ridicule qu’ils acceptent avec le rêve secret que la gloire les prendra un jour dans ses bras parfumés

Donc, rendons à César ... les auteurs n'arrêtent pas une série, on la stoppe illico, et parfois, par bonheur, on leur
refourgue à faire un succédané de ce qui a l'air de fonctionner, en ventes

Pour finir, il y a aussi l'éditeur incapable, le premier album de mon compagnon s'étant vendu à + 40000 ex, chose rarissime pour un inconnu total et en 2009, il n'y aura pas suite, car ledit éditeur n'a jamais voulu malgré le succès
augmenter de manière intelligente le prix à la planche, continuant à payer en " bounty et quelques cacahuètes ",
donc, malgré le succès, et ben l'auteur retourne faire son vrai métier, bien plus rémunérateur, donc plus de suite à
ce premier opus, voilà une autre explication de l'arrêt d'une série, l'avidité de l'épicier, euh, de l'éditeur

[Yoichi Hiruma]

Pour finir, il y a aussi l'éditeur incapable, le premier album de mon compagnon s'étant vendu à + 40000 ex, chose rarissime pour un inconnu total et en 2009, il n'y aura pas suite, car ledit éditeur n'a jamais voulu malgré le succès
augmenter de manière intelligente le prix à la planche, continuant à payer en " bounty et quelques cacahuètes ",
donc, malgré le succès, et ben l'auteur retourne faire son vrai métier, bien plus rémunérateur, donc plus de suite à
ce premier opus, voilà une autre explication de l'arrêt d'une série, l'avidité de l'épicier, euh, de l'éditeur

Là, tu en as trop dit ou pas assez... on peut avoir quelques infos sur cette série

[d'anjou]

Là, tu en as trop dit ou pas assez... on peut avoir quelques infos sur cette série

Dire la BD en question désignerait l'éditeur aussi Pas envie qu'on reçoive une autre lettre en A.R.
C'était juste une autre manière de montrer, pour répondre au thème de ce post, pourquoi certains auteurs ne finissent pas leurs histoire, car ils sont bien dégouttés

[Q64]

Là, tu en as trop dit ou pas assez... on peut avoir quelques infos sur cette série

Dire la BD en question désignerait l'éditeur aussi Pas envie qu'on reçoive une autre lettre en A.R.
C'était juste une autre manière de montrer, pour répondre au thème de ce post, pourquoi certains auteurs ne finissent pas leurs histoire, car ils sont bien dégouttés

Je ne connais rien à l'édition ni à sa distribition , mais avec 40 000 ventes d'un 1er tome , il doit y avoir moyen de court-circuiter le systéme en place
Moi je n'aurai pas arrété
Je serai surement aigri , mais je me battrai pour poursuivre

Dans le monde ( impitoyable ) des "majors" l 'édition et de la distribution musicale, il y a quelques exemples de grands succés hors systéme
Un p'tit gars ( métis ) du Berry ( je crois ) qui avait sorti un clip auto produit téléchargé des milliers de fois sur internet et qui a été signé par une major
Plus récemment , un jeune auteur compositeur interpréte ( j'ai oublié son nom ) qui a commencé par proposer ses chansons aussi sur internet, et qui devant le succés a vite été signé lui aussi
Les cas sont rares, mais internet est aujourd'hui incontournable
Au moins pour créer le buzz

Sur les topics Franco-Belge ( depuis hier ) il y a un couple qui racontait ses aventures amoureuses et sexuelles de séparations entre Brest et Nice ( LOVE blog ) qui ont été demarchés et signés par Guy Delcourt himself, et qui viennent de publier leurs pages web en album
La plupart de ceux qui ont posté les dégomment
Moi j'ai lu la préview, et j'ai plutot aimé
Je ne suis pas fan du dessin, mais l'histoire me plait, et me rappelle la meme situation ... et les memes jeux ( il y a quelques années )
Peut etre une voie à explorer, et une petite revanche sur des éditeurs qui nous prennent vous ( les auteurs ) et nous ( les lecteurs clients ) parfois pour des truffes

Meme si avec 40 000 ventes d'albums , on est sur du trés grand public, donc de la BD genre: les blondes ou Toto
Pas mon truc donc, mais les auteurs ont ( aussi ) le droit d'exister

[ulys]

Un p'tit gars ( métis ) du Berry ( je crois ) qui avait sorti un clip auto produit téléchargé des milliers de fois sur internet et qui a été signé par une major

Ce n'est pas ça par hasard ?

http://www.youtube.com/watch?v=Sc3nOk4m8F0

[d'anjou]

C'est plus compliqué que celà, Q64, un contrat te bloque chez un éditeur, et court-circuiter le systéme en place, ça veut dire résiliation, pour récupérer son tome, et généralement c'est pas à l'amiable, mais avocats etc ...
Bref un chemin pavé d'embuches qu'on va éviter en se retournant vers nos métiers, ou là, au moins il y a des règles,
un code du travail etc, bref c'est pas piège en eaux troubles comme la BD chez certains éditeurs
PS : Pas du tout un album tout public, comme les blagues toto ou les blondes ... mais bonnes ventes dans 6 pays


Edit : et pour être tombé sur cet article chez pasamonic, il y a une semaine, je pense qu'il y a vraiment de quoi être
dégoutés pour beaucoup d'auteurs

http://www.actuabd.com/Jacques-Terpant- ... ilippini-a

[Yoichi Hiruma]

Là, tu en as trop dit ou pas assez... on peut avoir quelques infos sur cette série

Dire la BD en question désignerait l'éditeur aussi Pas envie qu'on reçoive une autre lettre en A.R.
C'était juste une autre manière de montrer, pour répondre au thème de ce post, pourquoi certains auteurs ne finissent pas leurs histoire, car ils sont bien dégouttés

Faut arrêter de bosser chez Soleil

[Pierre-Paul]

tiens, je n'ai p-e pas tout compris mais si l'éditeur a de facto laissé tombé malgré les 40.000 ventes (je suis tout de même curieux de savoir de qui il s'agit), il n'y a pas rupture de contrat, ce qui laisserait libre l'auteur de se faire publier ailleurs? 40.000, combien d'éditeurs n'en rêvent-ils pas?
Sinon l'analyse de Rollin est très pertinente. Pour la petite histoire, l'an dernier j'ai lancé un nouveau projet, que j'ia proposé à certains dessinateurs. L'un d'eux m'a suggéré de le ramener à une série faite de one-shots afin de ne pas effrayer les éditeurs. En fait de série c'était"un album et plus si affinités"

Cela n'a pas été bien loin, l'argument de la surproduction et du gel des nouveautés est venu 3 fois sur les 5 envois. Depuis, découragé, je n'ai pas relancé les éditeurs, laissé tombé ma quête d'un dessinateur et j'ai complétement abandonné le scénario avec l'immense satisfaction de l'avoir fait le temps d'une poignée d'albums.

[Q64]

P... ain, c'est Dallas
Son univers impitoyable

Meme en vendant du réve et de l'évasion je me doutais bien que tout n'est pas rose, meme dans l'édition de la BD
Mais c'est pire que ce que je pensais

Bon courage quand meme, parce qu'on est "atteint", et on a besoin de notre dose de nouveautés malgré tout

[d'anjou]

Dallas ? Exemple édifiant, un collègue fait son album, d A à Z, scénar, crobard et colo, tout quoi, sur un des thèmes des métiers si chers par les temps qui courrent !!!
ça lui prend un an et il a 200 euros par planche pour faire tout ça, et une dizaine de jours, donc revenus de 600 euros par mois, enfin bcp moins si t'enlèves les charges qui vont avec (maison artistes, csg, crds, ircec ...)
Il a vendu 2078 ex sur sa mise en place de 2200 albums, ( là déjà, c'est gameover une si faible mise en place , ça amène la BD tout droit à l'abbatoir ) et malgré qu'il ait vendu toute la mise en place, à quelques exemplaires prêts,
il stoppe tout aussi, faute du nerf de la guerre ( faut bien manger, même les pâtes coutent des sous ) et surtout bien
ècoeuré que cette micro mise en place ait sabordé son travail de un an, voilà la réalité de bcp d'auteurs en 2010