de Olaf Le Bou » 09/03/2020 11:18
Message précédent :
je viens de lire :
et c'est tout bonnement magnifique.
Alors certes, le scénario est un peu rapide et expéditif, il y a plusieurs ellipses temporelles qui, si elles ne gênent nullement la compréhension de l'histoire, sont néanmoins un peu frustrantes, car on aimerait en savoir davantage. Enfin, on aimerait surtout en voir davantage, parce que c'est surtout graphiquement que cet album est grand. Le trait est délicat, avec ces effets typiques de l'auteur pour estomper le dessin, créant une vibration et des effets de lumières très naturalistes, donnant de la profondeur aux paysages, de l'épaisseur aux personnages, et rendant merveilleusement les effets de brumes des panoramas des Grands Lacs.
Pour accompagner cet encrage si particulier, Dino Battaglia utilise de subtils coloris aquarellés parfaitement en phase avec le côté plus suggestif que détaillé du graphisme de l'auteur. Mais l'aspect le plus caractéristique et fascinant de ces planches c'est l'utilisation des vides et des blancs. Certaines vignettes ont des contours partiels, beaucoup n'ont tout simplement pas de cadre, et l'auteur se concentre sur un détail, une silhouette, un groupe de personnages, sculptés et mis en exergue par la blancheur de la page, tout cela est terriblement esthétique et bougrement efficace en terme de narration.
Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux
En toutes choses, subordonner le désir de juger au devoir de comprendre.