Amateurs du fabuleux album que fut Cendres, sortez vos mouchoirs, vous allez pleurer de l'encre et cracher du venin. Cette misérable trentaine de pages est une capitalisation grossière sur le succès de l'artiste et ne mérite en rien une sortie individuelle. L'histoire plate se suit sans intérêt, la fin est tellement oubliable que je ne peux plus la décrire. Le dessin sympathique d'Ortiz est là mais il manque (cruellement) l'étincelle, le petit truc en plus. Le pire étant que le fait relaté est intéressant mais pas vraiment mis en valeur par l'adaptation et çà c'est impardonnable.
Ayant eu la chance de rencontrer l'artiste au (génial) festival de Colomier il y a peu, j'ai acheté çà pour une dédicace car Cendres était épuisé... et la créativité de l'auteur aussi. Je n'invente hélas rien : c'est lui qui me l'a confié, c'est l'angoisse de la page blanche. çà me fait de la peine car j'ai adoré, vraiment adoré Cendres que je recommande chaudement (surtout dans sa somptueuse réédition). D'autant plus que l'auteur et un mec généreux et super sympa avec qui j'ai parlé 20 minutes d'arts et de voyage avec grand plaisir, je lui souhaite de retrouver l'inspiration parce qu'il fera sans doute d'autres œuvres mémorables et je continue à le suivre. Même si cette BD ne mérite pas d'être achetée... well that dude is real.
