[EN PREVIEW] Dernière station avant l'autoroute - Mako

[edgarmint]

Vient de paraître chez Casterman, dans la collection Rivages :





Suis dans l’expectative, étant entendu que je conserve un excellent souvenir du roman d’Hugues Pagan qui a inspiré cet album...


Le pitch :

Flic usé et revenu de tout, anti-héros écoeuré autant par les horreurs qu’il est contraint de côtoyer dans son travail quotidien que par les dérives crapuleuses de son propre milieu professionnel, le principal personnage de cette histoire est en première ligne lorsqu’on découvre dans un hôtel le cadavre d’un sénateur suicidé. Un mort encombrant, impliqué dans plusieurs enquêtes parlementaires sur des sujets sensibles –et une disparition d’autant plus problématique qu’une disquette contenant des informations explosives s’est également volatilisée.

Assez vite, c’est le flic qu’on soupçonnera d’avoir escamoté la fameuse disquette, et lui qu’on cherchera à manipuler pour la récupérer. Mauvaise pioche : il n’est absolument pas disposé à se laisser faire et ne se sent même plus concerné par sa propre survie…

[edgarmint]

Dernière station avant l'autoroute chroniqué par F. Mayaud

[MLH]

Lu aujourd'hui et apprécié. C'est très sombre mais j'ai du mal à suivre le pitch qui joue sur le côté thriller en mettant en avant l'histoire du sénateur et de la disquette (je ne me souviens même pas de cette dernière ) au détriment des états d'âme du personnage face aux horreurs du quotidien qui le poussent jusqu'à la dérive, à se mettre en marge de la société. C'est dommage car c'est cet aspect qui me semble le plus intéressant.

[edgarmint]

Absolument le même ressenti que toi, ce qu'énonce le pitch me parait fort "à côté de la plaque" et trompeur - c'est regrettable de la part de l'éditeur. Maintenant, l'essentiel reste le contenu de l'album, et, à mon sens, c'est bien ce que tu soulignes comme potentiellement le plus intéressant qui prédomine dans tout le récit, à savoir la dérive du personnage principal.

[NIKE WAYNE]

Je viens de lire cet album,

J'ai été complètement déçu par cette lecture.

Comme le soulignent mes condisciples dans les posts précédents, le pitch est complètement a côté de la plaque, la fameuse disquette ....eh bien ... si je ne m'abuse il n'y a aucune allusion à celle-ci et visuellement je n'en vois nulle part.

Franchement, l'idée que je m'en faisais au départ et mon impression au final est loupé, je n'ai pris aucun plaisir à la lire et puis pour moi, il s'agit ici d'un enchaînement d'événements qui, d'accord, jouent un rôle dans le futur proche du flic, mais c'est saccadé, je n'ai pas ressenti de fil conducteur.

Je donne également l'avis de l'un de mes collègues de bureau pour lequel j'avais pris l'album, eh bien ce fût le même constat pour lui, une lecture sans saveur, des morceaux de vie de tous les jours qui s'imbriquent mais sans véritablement créer un tout. Dommage....

[edgarmint]

Pour le pitch OK, amateurisme lamentable de l'éditeur...

Pour le reste, je comprends parfaitement que cet album ne plaise pas, cette sensation de saccadé n'étant pas, effectivement des plus digestes pour la lecture. Cette vérité se retrouve aussi dans le bouquin d'Hugues Pagan dont c'est inspiré. Néanmoins, pour moi, c'est très fort dans la retranscription du quotidien de ce flic (dans son domaine - PJ), à savoir un truc haché, fait de permanences, avec l'incertitude du contenu de l'instant qui suit. Tu entres là typiquement dans un métier justement fait d'imprévisible, avec des périodes "d'attente" et des instants d'accélération - là-dedans, pas de fil conducteur, en effet. Aussi, je comprends tes réticences, ce n'est peut-être pas très "lisible", mais je n'ai pas la même lecture que toi, considérant que ce que j'évoque est, de fait, très bien rendu. Même sentiment sur l'aspect sordide des interventions nocturnes qui sont, par essence, plus glauques, ne serait-ce que pour une question de luminosité.

Enfin, l'explicatif aux visions qui viennent le hanter, même si elles sont très symboliques, et donc à cette noiceur qui habite le personnage principal, a quelque chose de tout à fait possible/rationnel après s'être pris un tel traumatisme dans la gueule.

Bref, pour moi, du très bon, mais encore une fois, je comprends parfaitement une réaction de rejet à sa lecture.

[NIKE WAYNE]

Pour le pitch OK, amateurisme lamentable de l'éditeur...

Pour le reste, je comprends parfaitement que cet album ne plaise pas, cette sensation de saccadé n'étant pas, effectivement des plus digestes pour la lecture. Cette vérité se retrouve aussi dans le bouquin d'Hugues Pagan dont c'est inspiré. Néanmoins, pour moi, c'est très fort dans la retranscription du quotidien de ce flic (dans son domaine - PJ), à savoir un truc haché, fait de permanences, avec l'incertitude du contenu de l'instant qui suit. Tu entres là typiquement dans un métier justement fait d'imprévisible, avec des périodes "d'attente" et des instants d'accélération - là-dedans, pas de fil conducteur, en effet. Aussi, je comprends tes réticences, ce n'est peut-être pas très "lisible", mais je n'ai pas la même lecture que toi, considérant que ce que j'évoque est, de fait, très bien rendu. Même sentiment sur l'aspect sordide des interventions nocturnes qui sont, par essence, plus glauques, ne serait-ce que pour une question de luminosité.

Enfin, l'explicatif aux visions qui viennent le hanter, même si elles sont très symboliques, et donc à cette noiceur qui habite le personnage principal, a quelque chose de tout à fait possible/rationnel après s'être pris un tel traumatisme dans la gueule.

Bref, pour moi, du très bon, mais encore une fois, je comprends parfaitement une réaction de rejet à sa lecture.

Je crois que malheureusement tout réside dans l'erreur du pitch car je me demande quelle aurait été ma réaction si j'avais débuté ma lecture sans connaître ces détails....

Je pensais détenir autre chose en mains et j'en suis tellement conscient que je n'ai jamais eu l'idée de le vendre ou de l'échanger, j'éspère le relire dans quelques années sans préjugés.