Comics : Codes couleurs des phylactères et récitatifs

de **nexus4** » 04/05/2011 09:41

Je me demandais qui avait inventé les codes couleurs dans les phylactères et les récitatifs.
Je sais que la première fois que ça m'a marqué, parce que c'est une clé du récit (sinon on entrave que dalle) c'est dans Elektra Assassin. Ca consiste a attribuer une couleur aux bulles ou aux pensées d'un personnage qui restera la même tout au long du récit, ce qui permet d'en faire une voix-off d'une action alors que le personnage est hors champs, voir ni présent ni impliqué dans l'action. On peut ainsi avoir plusieurs actions simultanées, celle montrée et celle(s) commentée(s). Ca permet quelques astuces aussi, comme un commentaire contradictoire avec l'action montrée.
Il y en a aussi dans DK je crois. Avant j'en avais vu souvent mais c'etait cosmétique et ca n'avait aucune valeur narrative.

Y avait il des antécédent ou c'est une invention du père Miller ?

Un exemple d'Elektra :

de **smileybone** » 04/05/2011 10:03

Il n'y a pas que ce "phénomène" dans les albums qui sortent en librairie; c'est aussi le cas dans beacoup de magazine kiosque.
Je ne pense pas qu'il y ait un code précis; par exemple quand Iron fist parle en "off", c'est jaune, quand Venom parle , c'est noir, etc...
Je pense que çà a surtout rapport à la couleur du costume ou de l'intonation que l'auteur compte faire passé (une voix d'outre tombe sera noire)

de **nexus4** » 04/05/2011 10:22

Je ne dis pas qu'il y a un code couleur unique, je parle du principe.
Je suis en train de lire Crisis par exemple, il n'y a aucune couleur associée à un personnage. C'est fait à la va comme je te pousse, avec des couleurs qui font joli et qui changent sur une meme planche selon la mise en couleur globale.

de **jmc95** » 04/05/2011 11:38

Je me permets une digression hors couleur, mais résolument dans le même esprit, et c'est antérieur à Miller.

Dans Pogo, Walt Kelly a beaucoup joué avec la typographie et la forme des bulles.
En plus de souvent fournir un gag visuel, ces éléments étaient directement en relation avec l'occupation ou le tempérament du personnage (l'ours qui parle comme une affiche de cirque, le vautour dont toutes les bulles ressemblent à un faire-part de décès…). Et d'un strip à l'autre, les personnages conservaient leur singularité "phylactérienne".

Pour contre, je ne sais pas si sur les "sundays" il ajoutait une dimension colorée aux bulles… Je ne m'en souviens pas en tout cas…

de **yugen** » 04/05/2011 16:02

Le Sandman de Gaiman en est aussi un exemple frappant... maintenant dire à quand cela remonte

de **jmc95** » 04/05/2011 16:25

Sandman a commencé en 1989 et Elektra assassin en 1986.

de **graham toesch** » 04/05/2011 17:36

Code aussi utilisé sur The Dark Knight Return par Miller, mais on en reste encore à 1986...
Avant, je ne sais pas.

Edit: Zut, déjà dit dans le 1er post, lu trop vite, désolé !

de **jalhan** » 14/05/2011 23:01

La narration de Barry Windsor Smith dans Weapon X était aussi articulée autour de ces codes couleurs si ma mémoire est bonne, mais ça ne remonte qu'à 1991, donc je ne saurais dire qui a amorcé ça.