* * * Ciné-Club séance 118 spéciale Emilie Dequenne * * *

[jolan]

Message précédent :
On a donc bien vu le même film.
J'essaierai de lire la BD aussi, si je la trouve quelque part, pour constater encore davantage la nullité de cette "adaptation"

Bon, j'attends l'avis de Gribouillix pour envoyer le deuxième film.

[Olaf Le Bou]

la fiche album pour ceusses que ça intéressent :

[jolan]

Bon, si notre ami ne poste pas son avis d'ici samedi je considèrerai que nous ne sommes que deux et je t'enverrai le deuxième film.

[Gribouillix]

Je suis à la bourre. Désolé. J'essaie de poster mon avis d'ici samedi. J'en suis au 2/3 du film...

[jolan]

C'est good, c'était juste pour pas trop s'endormir

Et puis c'est qu'on a hâte de voir le deuxième nous

[Gribouillix]

Bon, c'est vu.
Je rejoins vos avis sévères mais justifiés.
Je précise que, comme indiqué dans les fils du fofo évoquant Yves Boisset au moment de sa disparition, je suis assez client de son cinéma. J'ai, une nouvelle fois, revu Espion, lève-toi il y a une dizaine de jours et y ai pris le même plaisir (coupable ?) que lors des précédents visionnages.
J'aime beaucoup le Juge Fayard, le Prix du Danger, un Condé et, dans sa veine plus acide, Dupont Lajoie ou Canicule.
Je n'avais jamais vu Folle à Tuer. J'aime bien Marlène Jobert et Michael Lonsdale, les bouquins et les adaptations de Manchette, les musiques de Philippe Sarde, Monsieur Bouli et les films de schnock (j'en suis un, et vieux en plus) mais là, aïïïïe...
Le problème majeur est que le film oscille continuellement, du moins dans sa première partie, entre comédie noire grinçante et polar premier degré. On assiste ainsi, le sourcil incrédule dressé, à des scènes totalement surréalistes : Lonsdale en Hugo Drax sous poppers et sa veste improbable, le tueur implacable, homo refoulé, en costume cintré d'employé des pompes funèbres et à l'accent british ridicule, les bruitages de silencieux made in "Tontons" (la scène du parc de St Cloud aatteignant de fait un genre de sommet de comique involontaire), Michel Peyrelon encore plus en roulette que dans Flic ou Voyou...
Lesdites scènes alternent avec des séquences sérieuses comme le pape (RIP), avec une Marlène très jolie mais totalement premier degré et une intrigue digne d'un Derrick de fin de saison.
Les séquences s'enchaînent, "rythmées" par Verdi (avec circonvolutions inutiles en DS boueuse s'achevant sur un freinage appuyé sur la dernière note du morceau qui devient une sorte de ritournelle irritante... warum ?) au fil de péripéties laborieuses.
Le tout est emballé avec un j'menfoutisme absolu, la mise en scène de Boisset s'apparentant plus à celle d'un épisode de Navarro en moins punchy.
J'ai ressorti également l'adaptation de Tardi dont je viens de relire les premières pages. Ça n'a juste rien à voir.
Je mettrai Folle à Tuer au même niveau (avec un bonus pour celui-ci pour la suspension d'incredulité et les sourires involontaires) que cette terrible adaptation de la Position du Tireur Couché par Robin Davis : le Choc avec Delon et Deneuve.
Bon, au suivant, comme dirait le grand Jacques...

[Gribouillix]

Jolan, j'ai réussi à tenir la deadline Je m'efforcerai d'être plus réactif pour la seconde session

[Gribouillix]

Et, pour Folle à tuer, mention spéciale pour le budget "mannequins non articulés ", ceux-ci, avec le spectateur, étant les principales victimes de cette atteinte au bon goût cinématographique !

[Olaf Le Bou]

Le problème majeur est que le film oscille continuellement, du moins dans sa première partie, entre comédie noire grinçante et polar premier degré.

L'autre gros problème qui découle de ce cul-entre-deux-chaises, c'est l'insistance lourde et le suspense moisi créé autour de la culpabilité de Lonsdale. Dans la BD, et j'imagine aussi dans le roman, dès l'ouverture on sait qui est l'instigateur du rapt et ce qui en découle, alors que le film se perd en circonvolutions inutiles et pesantes pour construire ce suspense inutile et cette fin téléfilmesque. Bon sang mais c'est bien sûr.

[Gribouillix]

Le problème majeur est que le film oscille continuellement, du moins dans sa première partie, entre comédie noire grinçante et polar premier degré.

L'autre gros problème qui découle de ce cul-entre-deux-chaises, c'est l'insistance lourde et le suspense moisi créé autour de la culpabilité de Lonsdale. Dans la BD, et j'imagine aussi dans le roman, dès l'ouverture on sait qui est l'instigateur du rapt et ce qui en découle, alors que le film se perd en circonvolutions inutiles et pesantes pour construire ce suspense inutile et cette fin téléfilmesque. Bon sang mais c'est bien sûr.

Oui, la révélation finale avec les billets à moitié carbonisés découverts par le gamin est tout-à-fait ridicule
Le métrage souffre d'une absence totale de rythme et de suspense. C'est d'un mouuuuu...

[jolan]

On aura donc bien vu tous les trois le même film.

Mais il me faut également une note monsieur Gribouillix, nouvellement voisin

Je vous envoie le deuxième film ce soir.

[Gribouillix]

Mais il me faut également une note monsieur Gribouillix, nouvellement voisin

Je vous envoie le deuxième film ce soir.

Yes Sir !
Au plaisir de te rencontrer IRL, comme on dit

Merci pour le second film.

Pour Folle à tuer, je mets un petit 8/20 (parce que je suis magnanime)

[Gribouillix]

En rapport avec notre dernière séance, comme dirait Eddy :

https://youtu.be/NvsTfjlyl2c?si=4BeIzF0tGEQtV01s

Manchette évoque les adaptations de ses bouquins. Il parle assez longuement de Folle à tuer.

[jolan]

La Clé sur la porte – Yves BOISSET – 1978

Je pensais voir la seule comédie de Boisset, mais en fait c'est dramatique. Dramatique de réaliser un film aussi naze. Dramatique de ne pas être capable de réaliser des scènes correctes, en posant la caméra sur un trépied et en embauchant un mec qui prendrait le son avec son casque et un perchman qui tiendrait le micro. C'est quand même leur métier non ? Cadre horrible, son horrible, un régal de film "à la Boisset" j'ai envie de dire. Entre Mocky et Pécas (qui lui pourtant savait à peu près filmer). Difficile de regarder calmement un film aussi mal foutu, on ne devrait pas avoir de telles considérations devant un petit film censé distraire. Les années 70 auront décidément connu le pire et le meilleur du cinéma, je ne cesserai de le dire, et ce n'est pas cet objet fabriqué avec les pieds qui me fera changer d'avis.

Au début, on a droit aussi à une belle bande d'imbéciles, qui hantent l'appartement de la prof très libéré côté mœurs (Annie Girardot, dans une sorte de rôle avant "Mourir d'aimer" qui, même si elle joue très bien, ne me semble pas du tout convenir au rôle). Et on craint le pire. Mais en fait le film commence peu à peu à prendre vie, et ça se tasse. La belle surprise de cette vision, c'est que je suis bien content de revoir Patrick Dewaere, acteur que j'adore, et qui était très à l'aise dans le registre comique ("Coup de tête" étant selon moi son meilleur rôle, le plus proche de sa réelle personnalité). J'étais content également de revoir deux visages familiers de ma jeunesse : la jeune Eléonore Klarwein (la jeune héroïne de "Diabolo Menthe") et Malène Sveinbjornsson (la petite blonde de "L'Hôtel de la plage").

Au final on a une petite chronique des années 70, entre "Diabolo Menthe", "La Boum" et la série "Médecins de nuit". Le film hésite un peu trop dans les récits qu'il veut raconter (la quadra séparée avec enfants, la prof de lycée libertaire, les ados politisés, les rebelles, la violence envers les homos, les premiers émois adolescents, les caprices et la jalousie de l'ainée, le rapport au sexe, à la drogue, puis la rencontre avec le médecin de nuit, les tournées nocturnes, etc), mais ça participe à nous faire ressentir le trouble dans l'esprit de cette femme un peu dépassée, qui se permet une petite parenthèse pour renouer avec sa vie de femme.
C'est mignon, attachant, et réalisé par un réalisateur digne de ce nom, ça aurait même pu faire un bon petit film.
8/20

Je note gentiment parce que, en zappant l'aspect réalisation, c'est un gentil petit moment.

[jolan]

Bon, en attendant vos avis le premier film récolte la note de

Ciné-Club séance 117 spéciale Yves Boisset : Folle à tuer (1975) = 5,33

* * *

Et je réitère : si certains veulent faire une séance hommage à Emilie Dequenne, ou Gene Hackmann.

Ou juste une séance normale en proposant des vieux films... le Ciné-Club est là pour ça

[jolan]

Ok ok ok...

Bon, je propose une séance hommage à

Émilie Dequenne

1999 : Rosetta des frères Dardenne =
2001 : Le Pacte des loups de Christophe Gans =
2001 : Oui, mais… d'Yves Lavandier =
2002 : Une femme de ménage de Claude Berri =
2003 : Mariées mais pas trop de Catherine Corsini =
2004 : L'Américain de Patrick Timsit =
2004 : L'Équipier de Philippe Lioret =
2004 : Le Pont du roi Saint-Louis de Mary McGuckian =
2005 : Avant qu'il ne soit trop tard de Laurent Dussaux =
2005 : Les États-Unis d'Albert d'André Forcier =
2005 : La Ravisseuse d'Antoine Santana =
2006 : Le Grand Meaulnes de Jean-Daniel Verhaeghe =
2006 : Écoute le temps d'Alanté Kavaïté =
2007 : Chacun son cinéma - segment Dans l'obscurité de Jean-Pierre Dardenne =
2007 : La Vie d'artiste de Marc Fitoussi =
2009 : La Fille du RER d'André Téchiné =
2009 : J'ai oublié de te dire… de Laurent Vinas-Raymond =
2010 : La Meute de Franck Richard =
2012 : À perdre la raison de Joachim Lafosse =
2012 : La Traversée de Jérôme Cornuau =
2013 : Möbius d'Éric Rochant =
2014 : Divin Enfant d'Olivier Doran =
2014 : Pas son genre de Lucas Belvaux =
2015 : Par accident de Camille Fontaine =
2016 : Maman a tort de Marc Fitoussi =
2017 : Chez nous de Lucas Belvaux =
2017 : Les Hommes du feu de Pierre Jolivet =
2017 : Au revoir là-haut d'Albert Dupontel =
2019 : Je ne rêve que de vous de Laurent Heynemann =
2020 : Les Choses qu'on dit, les Choses qu'on fait d'Emmanuel Mouret =
2022 : Close de Lukas Dhont =
2023 : Marinette de Virginie Verrier =
2023 : La Fille d'Albino Rodrigue de Christine Dory =
2023 : Complètement cramé ! de Gilles Legardinier =
2023 : Double Foyer de Claire Vassé =
2024 : Colocs de choc d'Élodie Lélu =
2024 : Survivre de Frédéric Jardin =
2024 : TKT de Solange Cicurel =

[jolan]

Bon eh bien ce sera une séance perso.

Comme j'ai vu la plupart de ses films, ce sera "La Fille du RER"

Salut les cinéphiles

[Mr Degryse]

Bon courage !