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* * * Ciné-Club 122 hommage à Lea Massari * * *

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

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Messagede lobo » 07/07/2025 12:40

Message précédent :
Puisqu’on est ici entre cinéphiles, quelques impressions du festival de la Rochelle. Vu ou revu des films avec Barbara Stanwyck, Night Nurse de William Wellman (1931), Baby Face de Alfred Green (1933), Stella Dallas de King Vidor (1937), Ball of Fire de Howard Hawks (1941), The Lady Eve de Preston Sturges (1941), Meet John Doe de Frank Capra (1941), Double indemnity de Billy Wilder (1944), The Furies de Anthony Mann (1950), All I Desire de Douglas Sirk (1953). Vu quelques Almodovar, mais ce n’est pas trop mon truc. Très déçu par le Boucher que je n’avais pas revu depuis longtemps, au point que j’ai arrêté là la rétrospective Chabrol. Très déçu aussi par la palme d’or de Panahi, Un simple accident. Ca commence pas mal par une équipée marrante, mais ça finit très lourdingue. Mêmes défauts amha que le dernier Rasoulof. On est bien loin de Kiarostami. Mes coups de cœur, outre les Stanwyck : Yiyi de Edward Yang, que je connaissais mais que j’ai revu avec beaucoup de plaisir, ainsi que quelques autres classiques, notamment profession reporter d’Antonioni, les films de Petzold (qui était là), avec la sublime Nina Hoss, et la soirée de clôture dans une ambiance de feu sur un karaoké collectif des demoiselles de Rochefort. J’adore le festival de la Rochelle.
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Messagede jolan » 07/07/2025 18:06

Oui, je suis bien d'accord, les films de Petzold sont excellents, et Nina Hoss est une magnifique actrice.
"Profession : reporter" est un film que j'adore.
Et je n'ai jamais trop adhéré au cinéma d'Almodovar non plus.
Il faut que je regarde "Yiyi" que je n'ai jamais vu.
Ca a l'air bien sympa comme festival ;)

* * *

3 = L'Avventura
2 = Le Souffle au cœur
1 = Ça s'est passé à Rome
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Messagede Julien Despreux » 07/07/2025 23:25

:ok:

Vous avez du goût, les garçons ! :respect:

En outre, Nina Hoss est un peu à Petzold ce que Hanna S. était à Rainer Werner F., et réciproquement selon le dernier documentaire sur Arte ! :inlove:
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Messagede sergent latrique » 07/07/2025 23:59

Alors , après quelques visionnages d'extrait et en éliminant les Delon, et ceux que j'ai vu dans les derniers mois comme le souffle au coeur, il me reste

3 1960 : Ça s'est passé à Rome de Mauro Bolognini
2 1973 : Allonsanfàn des frères Taviani
1 1961 : Une vie difficile de Dino Risi

Mais j'imagine que L'avventura est bien parti (et pas l'aventura avec Philippe Katherine qui vient de sortir :D )
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Messagede Julien Despreux » 08/07/2025 01:03

sergent latrique a écrit:
Mais j'imagine que L'Avventura est bien parti, et pas la chanson d'Annie Stone et Eric Charden qui lança leur duo, plus gros tube de l'année 1971 en France ... ;)


:ok:

Si j'avais pu voter, également ! :respect:

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Messagede jolan » 08/07/2025 01:51

Oh tu peux voter, mais on n'en tiendra pas compte, puisque quand tu votes tu ne participes pas

On se dirige en effet vers la décision, je laisse encore quelques jours pour voir si d'autres cinéphiles se joignent à nous

L'Avventura = 6
Ça s'est passé à Rome = 4
Le Souffle au coeur = 3
Allonsanfàn = 2
L'insoumis = 2
Une vie difficile = 1

:lisezmoi:
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Messagede jolan » 10/07/2025 18:26

Bon ok, je vous envoie le fichier dans la soirée ;)
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Messagede lobo » 14/07/2025 10:21

L’AVVENTURA (Antonioni 1960)
Ça commence par Léa Massari (Anna) qui marche en faisant la gueule. Elle fera la gueule pendant tout le film (en tout cas, tant qu’elle est là) même en faisant l’amour. Sauf lors d’un tête à tête dans la cabine où elle se déshabille, avec Monica Vitti (Claudia) et où elle semble heureuse (amitié ? désir lesbien ?). Ça finit par un geste maternel de consolation et de pardon où Claudia console le petit garçon (Sandro) versant des larmes de crocodile après avoir été pris en faute dans les bras d’une prostituée. Dans la vacuité et la vanité de l’existence de cette bourgeoisie italienne (mais le peuple vaut-il mieux quand on voit ces prolos siciliens autour de Claudia ?) seules Anna et Claudia ont un peu de profondeur. Les hommes sont égoïstes (le père qui voudrait garder sa fille pour lui), menteurs (le même père, ex-diplomate, qui dit avoir menti pendant trente ans), veules, indélicats (je trouve particulièrement cruel Corrado qui rabroue sa femme dès qu’elle ouvre la bouche, il est vrai pour tenir des propos d’une grande banalité), turlupinés par leurs hormones (Raimondo entreprenant Patrizia, qui, elle, fait des puzzles et n’aime que son chien), infidèles et même fondamentalement ratés. Sandro est tout cela, bel homme élégant aimé des femmes, il saute sur tout ce qui bouge mais il est creux comme une courge. Au point que les femmes se reprochent à elles-mêmes d’en être amoureuses. Ce personnage Sandro, qui n’est pas un méchant, m’est apparu particulièrement antipathique. Bonne idée d’en avoir fait un architecte, quelqu’un qui est entre art et business. Il est occupé par ses « affaires » (immobilières ?) où il semble réussir mais c’est un artiste raté, et il en conçoit de l’amertume. Comment interpréter autrement cette séquence cruelle où il saccage une belle esquisse faite par un artiste en renversant l’encrier ? Les femmes, Anna comme Claudia, tombent amoureuses du bel homme immature, mais se le reprochent. Anna dit qu’elle ne peut pas rompre. Du coup elle disparait. Claudia est constamment indécise : un giorno si, un giorno, no. Le dernier geste (maternel ?) de consolation de Claudia, que l’on peut trouver mièvre, c’est peut-être le féminin empathique qui sauve le genre humain, autrement voué au vide et à l’égoïsme.
Le film a la réputation d’avoir transformé les codes. Il m’a fait penser à deux autres, exactement contemporains, A bout de souffle de Godard et La dolce vita de Fellini, le premier qui lui aussi dynamite les codes, le second qui lui aussi décrit une bourgeoisie italienne vide et veule. Formellement, je le préfère aux audaces du premier Godard qui me paraissent souvent gratuites, et qui sonne beaucoup moins juste quant aux rapports masculin/féminin, je le trouve plus réussi que celui de Fellini un peu trop foutraque à mon goût. Mais je dois reconnaître qu’on s’ennuie beaucoup moins à ces deux autres. Celui-là, l’avventura, m’a passablement ennuyé. Ce que ne font pas ceux de sa période américaine.
Ma note : 14/20
Sur ce je pars en vacances quelques jours. Pas compter sur moi avant deux semaines.
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Messagede sergent latrique » 16/07/2025 10:01

L'avventura - Antonioni - 1960

Impressions générales. Je n'avais pas une envie folle de voir ce film, car c'était une première et je gardais d'Antonioni des souvenirs plutôt mitigé de réalisation longue et souvent ennuyeuse. Force est de constater que l'avventura m'a séduit par son côté brut, nature sauvage et presque photo reportage qui suit un rythme irrégulier avec des ruptures et donne ce côté très réaliste, très proche de la vie en somme.
Les images ensuite, Antonioni et l'art du cadrage et des gros plans, avec cette esthétique qui donne des espaces fermés/ouverts, des portes et des fenêtres souvent dans le champ. L'histoire, s'il faut en parler n'est pas primordiale, ce qui me fait dire que l'on est plus dans le style contemplatif et introspectif et pas dans le récit pur ou l'action. Sandro (Gabriele Ferzetti, mâle à souhait mais peut-être moins subtil qu'un Ugo Tognazzi que j'aurai bien vu dans ce rôle) , emmène son amie Anna (la délicieuse, sensuelle mais ombrageuse Léa Massari) avec une camarade Claudia (Monica Vitti) avec quelques autres en croisière dans les iles éoliennes. Vacances dans ce petit monde aisé, on est loin de la classe ouvrière du néo-réalisme, du début des années 60 après la reconstruction de l'Italie.
Les images sur les îles sont très fortes et je n'ai qu'un regret et je sais que ça va faire hurler les puristes du N&B, celui que ce film ne soit pas en couleur, ce qui aurait donné encore plus de vie à la pellicule.
Bref, disparition d'Anna, recherches vaines et une quête qui se disperse alors que se cristallise le sentiment entre Claudia et Sandro qui tout en recherchant son Anna, poursuit et jouit de nouvelle conquête, sans scrupules, contrairement à Claudia.
Tout cela ressemble à un jeu de dupe car si Claudia semble bien éprise, Sandro lui est dans sa quête de plaisir. J'avoue que la seconde partie du film me parait un tantinet longue. En résumé, je retiens de superbes images, des visages et des paysages tourmentés, une Léa Massari dont on ne peut tomber que sous le charme et beaucoup de seconds rôles bien travaillés qui donnent une profondeur à ce film. Et ces derniers plans sur le parking entres ruines d'un monde passé, la main tendue de Claudia qui hésite encore et cet espace partagé en deux entre la mer et le volcan et le mur. Magistral. [:flocon:2]
Bravo pour ce choix, je pense regarder ou revoir d'autres films d'Antonioni comme le cri ou blow-up.
Ma note 7/10.
J'ai lu que le film avait été hué en projection au festival de Cannes en 60 (mais prix spécial au film alors que la Palme d'or est La Dolce vita, quelle année!)
Maintenant je lis vos critiques, amis cinéphiles :food:
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