Oyez, Amateurs de baston à l’hémoglobine et de watzefuck japonais pur jus ! Bien que ce soit plutôt shonen (beurk) avec une fascination bien lourde pour les nibards (surtout au début) c’est une madeleine de Proust… qui aurait trempé dans la nitro avant d’être flambée par le guitariste de Mad Max. Le suspense est parfois très intense, l’auteur joue avec des codes de films d’horreur variés en se les appropriant à sa manière décalée. Et ça marche.
Nos deux anti-héros, un jeune possédé et une diablesse aussi jolie que chtarbée, sont assez attachants et entourés de personnages "mystérieux" (comme dans tous les Bleach et consorts, rien de bien nouveau de ce côté là) qui en font un bon page turner.
Ça démembre,ça éviscère ça sort des démons comico-horrifique avec mention spéciale au démon des concombres de mer. L’humour est souvent gras et primaire mais tellement inattendu par moment qu’on ne peut que tourner frénétiquement les pages. Ayant lu jusqu’au #75, ces bons points m’ont permis de pardonner les manques scénaristiques voire la chorégraphie des combats pas toujours au top.
Le trait alterne le brut de décoffrage avec le très léché (l’auteur et ses assistants ?) Au détour d’un chapitre une romance fugitive traverse l’histoire comme une balle, avec assez d’authenticité pour faire mouche et je ne peux résister au partage de cette case : j’espère que vous lirez au moins jusque-là et que vous serez touchés comme je l’ai été

