Or donc, je viens de recevoir un mail de Drugstore qui m'invite à découvrir son petit dernier, Sarkozy et ses femmes.A priori je ne suis pas du tout client de cette ligne éditoriale que je soupçonne d'être davantage guidée par l'opportunisme que par les mânes de Victor Hugo ou de Zola (Pétillon excepté sans doute, et quelques rares autres, mais Quai d'Orsay, ils peuvent repasser en matière de pamphlet !). N'empêche, bon gars, je clique... et là la claque : non seulement le bouquin ne me paraît pas bien terrible (c'est une bête bio dessinée, pour ce qu'on nous en donne à lire, et graphiquement le personnage ressemble à Sarzoky comme à n'importe qui d'autre) mais en plus, en deux pages, je tombe sur deux erreurs : page 8, image 5, « Je suis sûr que tu ne sais même pac s ce que ça veut dire "divorce"... », et page 19, image 9 : « M'en fou (...) » !
Pire que des erreurs de conception -- excusables en tant que telles --, il s'agit tout connement d'erreurs de fabrication : les éléments n'ont pas été relus ! ou mal ! ou par un incompétent ! ou trop tard ! ou qu'est-ce qu'on s'en fout en fait !?
Drugstore s'attend-il réellement à ce que je sorte 15 euros pour un bouquin qui n'est même pas fini de fabriquer ? Qui avait ça à charge chez eux ? Et dans quel domaine cette personne excelle-t-elle à exercer son incompétence aujourd'hui ?
Ou alors c'est le doc de présentation qui est erroné alors que l'album imprimé ne l'est pas, et dans ce cas c'est les gens de la comm' qu'il faut virer ?
L'édition, c'est un métier -- c'est des métiers --, ça s'apprend, il y a même des écoles et des filières universitaires pour ça ; des gens qui veulent bosser, il y en a plein les fichiers de Pôle Emploi (qui s'emploie surtout à faire par tous les moyens le nécessaire pour qu'ils n'y restent pas longtemps, mais c'est un autre débat...) ; des bouquins, je vous apprends rien, il en sort comme ça tombait à Gravelotte ; en tout état de cause il est parfaitement inexcusable qu'un éditeur sorte des bouquins qui ne sont même pas terminés !
« Drugstore, ça craint, lisez-en pas ! »
