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C'est de la bonne. L'idée de base, Brian "the brain" a une malformation qui fait que son cortex cérébral est, comme une excroissance, quelque peu sorti des limites usuelles (cf. 1er plat !). Il faut dire que sa mère a un peu vendu son corps à la science : elle teste les produit de biolab (un labo...) de manière quasi-professionnelle en termes de contrat. En termes d'effets secondaires, c'est un peu moins pro, comme un goût d'impro... Le tout dans une civilisation qui ne devrait pas tarder à voir le jour, quelques dizaines d'années, pas une version glauque où tout aurait pété, mais au contraire, une vision bien aseptisé, ou le fric et la science auraient pris le dessus (bref, ce n'est pas nécessairement moins glauque), tout du moins dans la ville, le quartier, où vit Brian.
Pour revenir à nos mouton, Brian doit avoir une dizaine d'années et, pour situer le contexte, une de ses camarades de classe arrondit ses fins de mois en ecstasy en vendant ses charmes (bon j'édulcore un peu). Ce n'est pas pour autant là le centre du sujet, mais c'est pour expliquer grosso merdo que ça part ponctuellement en vrille et que les jeunes de maintenant, ils sont vachement en avance sur leur temps. Bref, Brian, outre cette excroissance, à quelques pouvoirs liés, dont il faut reconnaître qu' il n'abuse pas, mais ça peut toujours amuser la galerie. Les élèves de son école sont donc, dans cette vision futuriste, soit des nantis, soit des exclus, avec le comportement qui va avec.
Si ça commence sous forme d'histoires courtes (peut-être adapté à une pré-publication dans un premier temps... je n'en sais rien), liées entre elles dans l'absolu, mais plus ou moins indépendantes tout de même, ça prend dans le temps la forme d'un tout consistant, quand bien même ça part parfois un peu dans tous les sens. Derrière une lecture plaisante avec en premier plan un ton amusant, voire franchement drôle par instants, se cachent en fond des sujets plus graves, ou tout du moins qui interrogent. Ce double niveau de ton, particulièrement bien maîtrisé, offre un excellent moment de lecture !
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L'auteur :
Miguel Angel Martin est né à Léon (Espagne) en 1960. En 1992, il a reçu le prix Autor Revelación décerné par le Salon International de la Bande Dessinée de Barcelone et en 1999 le Yellow Kid du Meilleur Auteur Étranger au Salon de la Bande Dessinée de Rome.
Il a longtemps collaboré avec les prestigieuses revues espagnoles Makoki et El Vibora. Il alterne son travail d’auteur de bandes dessinées avec celui d’illustrateur pour El Pais, Vanidad, Marie-Claire et d’autres revues espagnoles. Il est aussi le directeur artistique de Subterfuge Records, le plus connu label musical underground espagnol.Une des caractéristiques plus intéressantes de l’œuvre de Miguel Angel Martin est d’avoir largement dépassé, en Espagne et en Italie, les frontières du monde de la bande dessinée. Ses personnages ont été littéralement adoptés par le milieu underground et apparaissent sur t-shirts, pins, porte-clés et plein d’autres gadgets.Miguel Angel Martin travaille aussi pour le cinéma et a réalisé l’affiche du film Killer Barbys de Jess Franco et le press-book de La lengua asesina de Alberto Sciamma. Récemment il a écrit le scénario d’un court-métrage inspiré de son Snuff 2000 qui a été réalisé par Borja Crespo. Il est sans doute un des auteurs plus représentatifs de l’underground Espagnol contemporain. Brian the Brain est son premier livre édité en France.
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Accessoirement, Brian the brain de Miguel Angel Martin a été élu meilleure bande dessinée de l'année par les lecteurs du magazine italien XL. Le prix a été décerné à l'occasion du Comicon de Naples ( http://www.comicon.it/ ).
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Paru chez Rackham en 2006.
