:fleche: Vous allez forcement vouloir découvrir la suite de son œuvre, si comme moi vous accrochez à
Mort Cinder mais qui ne succombera pas à la maîtrise du dessin réaliste de
Breccia, nous sommes en présence d’un véritable génie du portrait et du Noir et Blanc en particulier; ces aplats de noirs, ainsi que le rendu lumineux par la gestion des blancs dans la case, sont remarquable, mais il maîtrise également l’art séquentiel , jeter un œil à la courte histoire d’après
Edgar Alan Poe,
le cœur révélateur, 11 planches N&B au découpage en gaufrier rectangulaire et vertical (1 planche avec 10cases 4-3-3 ; 8 planches avec 9 cases 3-3-3 ; les 2 dernières planches de 12 cases 4-4-4), la répétition des mêmes plans , et le rythme rendu par leur enchaînement, est tout simplement captivant et hypnotique.
Autodidacte, il n’est pas seulement un dessinateur hors paire, mais il est également graphiste, en précurseur dans le langage de ce medium, il a exploré différentes techniques comme le collage, la projection de peinture( et cela plus de 20 ans avant :priere:
Bill Sienkiewicz par exemple), mélangeant magnifiquement ,dans la même planche, voir dans la même vignette, des dessins réalistes avec un découpage de photos collées sur différents papiers kraft déchirés utilisant comme trame les striures d’un morceau de carton , etc … pour arrivé à une composition abstraite envoûtantes, ou l’imagination du lecteur est mis à contribution. Ce qui a mon gout, en fait le meilleur artiste capable de retranscrire l’univers de
Lovecraft (voir
les mythes de Cthulhu dernierement réédité chez
Rackam) Il a su dépeindre les ambiances, cauchemardesque, et de terreurs de ce maître du fantastique, car comme
Lovecraft les monstres qu’il retranscrit sur papier ne sont pas précisément décrit mais plus suggérer grâce justement au différentes techniques graphiques utilisées, et vont chercher dans les propres peurs du lecteurs plus qu’elle ne sont imposé par l’artiste.
En artiste complet, il a également touché à la couleur direct, notamment dans le recueil d’histoires muettes de
Dracula Dracul, Vlad?, bah... chez les humano. … peut être un peu plus difficile d’accès, sont style y est quelque peu déroutant quand on ne connais que son travail N&B, plus proche de la peinture, que d’une simple mise en couleur. Les couleurs tranchantes entre elles avec une dominante de vert et de mauve renforce le coté grotesque des personnages, pour nous raconté les pitoyables aventures du comte transylvanien.
des histoires toujours avec une double lecture car enfin on ne peut pas parler, de
Breccia sans resituer l’artiste dans son contexte, Argentin il a vécu la terreur des militaires pendants la dictature 1976-1983. Artiste engagé avec
Oesterheld, (lui n’en rechapera pas) il a subit des pressions qui l’on amené à détruire la quasi totalité des planches originales de son travail, en collaboration avec son fils
Enrique, sur la vie du
Ché édité en 2001 par
Fréon
Le trauma de cette période est très présent dans son œuvre, l’avant dernière histoire du grotesque Vampire fait référence directe aux années noires de l’argentine et l’ouvrage magnifique qu’est
l’eternaute histoire au premier abord classique de SF, contant la lutte d’une poigné de résistants face à l’invasion de la terres par des extraterrestre, est en fait une parabole sur l’arrivé des dictatures dans l’ensemble de l’Amérique latine. Des messages politiques sont très présents également dans
Peramus si mes souvenirs sont bons …
Voila, j’espère vous avoir fait partager mon enthousiasme :fou: pour cet auteur exceptionnel.
MA
NU