Suite a la mort du bourreau de ville, le Bouncer se retrouve chargé des exécutions contre son gré. Suite a ça un riche propriétaire semble lui en vouloir. Voilà commence le second cycle de cet excellent western noir.
L'univers développé par Jodo est assez paradoxal en apparence, a la fois très réaliste et caricatural. Contrairement a l'image clichée qu'on pourrait en avoir, les cow-boys de Bouncer ressemblent plus à des brutes pouilleuses et sans cervelles qu'au héros parcourant l'Ouest sauvage sur leurs fiers destriers. La société décrite est violente, sans pitié, tel qu'elle devait être réellement. Cependant les situations sont poussés à leurs extrêmes, jusqu'à la limite de la caricature, pour preuve la première scène de l'album dans laquelle le un homme se fait tuer par un crotale alors même qu'il lui a coupé la tête. C'est justement le mélange de réalisme et l'exagération de la violence qui rend l'univers fascinant et fort.
Un petit bémol malheureusement au niveau de la construction de l'intrigue qui est parfois rapide ce qui certains enchaînements de situation assez peu crédible (comment tomber amoureux et finalement non en 3 pages
)
Boucq quant à lui semble prendre un plaisir fou en dessinant de grands panoramas, en travaillant les effets de lumières ou de mouvement lors des scènes dynamiques. C'est donc un sans faute, quelle que soit l'ambiance à décrire.
Incontournable pour ceux qui ont aimé le premier cycle Bouncer 3 est avant tout un récit captivant servi par un dessin remarquable.