BOBetBOBETTE a écrit:Si
zourbi le grec a écrit:BOBetBOBETTE a écrit:Si
Ok, merci. Mais il me semble que tu vis en Belgique et pas au Québec ?
zourbi le grec a écrit:Hugues Dayez ?
Encore une fois, le public visé n'est pas les amateurs de Roba mais les enfants et leurs parents
Boulon31 a écrit:J'en ai aussi doucement marre de voir le cinéma français se complaire à produire des nanards soi-disant adaptés des classiques de la bande dessinée. Il y a là comme une sorte d'imitation pathétique de ce que Hollywood fait avec le catalogue de Marvel.
zourbi le grec a écrit:C'est un phénomène mondial et pas uniquement hollywoodien. Le manque d'imagination des scénaristes et surtout, la volonté de ne prendre aucun risque financier, pousse le cinéma à adapter des oeuvres déjà connues du public comme les bd. C'est donc le signe d'un manque d'ambition et de courage et c'est très inquiétant pour le cinéma
S'ouvrant sur un générique inventif et coloré faisant appel aux objets enfantés intemporels même si un brin rétros, "Boule & Bill" s'inscrit dans la mouvance des adaptations nostalgiques de bandes dessinées comme avait pu l'être "Le petit Nicolas" il y a quelques années. On y suit la rencontre des deux compères, les débuts difficiles entre le chien et un papa peu compréhensif et rongé par son travail au point d'en délaisser sa famille, qu'il recase suite à une promotion sans une tour parisienne sans âme au lieu de leur charmant pavillon provincial du Nord de la France. La mère se morfond dans l'inactivité chronique parasitée par un voisin dépressif insupportable, la tortue Caroline tombe amoureuse au premier regard de son compagnon canin tandis que Boule fantasme sur des westerns imaginaires dans lesquels son chien et lui-même auraient le beau rôle. Et tout ce petit monde essaye de s’accommoder les uns avec les autres, dans cet impersonnel immeuble durant l'année 1976.
Parler de trame dans "Boule & Bill" ne reviendrait qu'à mentionner le déménagement et une péripétie quelque peu remuante dans la dernière partie. Sinon, Alexandre Charlot et Franck Magnier ont conçu leur film comme l'un des albums de Roba. Ici, il s'agit surtout de proposer une série de saynètes composées d'une ligne directrice (l'aversion du père pour Bill) et d'une temporalité. La durée du spectacle n'excédant pas les quatre-vingt cinq minutes, les deux anciens auteurs des "Guignols de l'info" parviennent à ne pas rendre poussives ou redondantes les situations, d'autant plus que leur mise en scène est à la fois délicate et subtile, recréant une époque révolue avec force détails et cohésion sans jamais tomber dans le piège de la nostalgie pompeuse, accompagnée d'une bande originale regroupant quelques standards des années soixante-dix, et pas forcément les plus attendus.
Si tous les gags ne sont pas égaux de le Dieu Humour, aucun d'entre-eux n'est jamais navrant ou ridicule. Si la comédie se veut familiale, elle ne prend pas les parents pour des imbéciles ni n'abrutira les petits. Le capital sympathie de Funky, le cocker interprète de Bill est indéniable, et le talent évident de Manu Payet qui lui prête sa voix maintient l'affection immédiate pour l'animal, qui lors d'un rêve à vase d'os géant et d'oreilles tournoyantes se montre vraiment hilarant. Bill fait le show, mais ne monopolise pas l'écran qui est également bien rempli par Charles Crombez, craquant en petit rouquin débrouillard et aussi inquiet du sort de son chien que des disputes répétées de ses parents. L'enfant ne joue jamais faux et tient son rôle avec talent. Marina Foïs est impeccable et Frank Dubosc apparait comme l'acteur idéal pour incarner un père certes caricatural mais qui correspond parfaitement à l'idée que l'on peut s'en faire en lisant les bandes dessinées. Enfin, la voix de Sara Giraudeau colle parfaitement à Caroline, la tortue transie d'amour, comme une sorte d'adolescente naïve découvrant le monde.
Mais la plus grande force de "Boule & Bill" réside dans le respect absolu de l’œuvre dont le film de Magnier et Charlot s'inspire. Respect et admiration puisque les dernières minutes, particulièrement touchantes et émouvantes, saluent avec une formidable déférence le travail de Roba. La création musicale d'Alexandre Azaria prend aussi toute son ampleur dans ces moments vibrants où il n'est pas interdit de verser quelques larmes de saine nostalgie, alors que le générique de fin commence et de sortir d'une salle bondée d'enfants ravis et de grands rêveurs et attendris qui auront vu défiler des épisodes de leurs propres vies, alors qu'eux-même encore bambins se régalaient des aventures de ces deux canailles adorables et de tout leur petit monde. La passion du couple de réalisateurs pour le matériau qui a donné vie au film, évidente, participe sans conteste à la réussite de l'entreprise. Une comédie absolument désarmante, entrainante, classique dans le meilleur sens du terme, tendre, jamais hystérique, jamais vulgaire, souvent drôle. Un spectacle sincère qui a oublié d'être cabotin.
dbruand a écrit:C'est, je pense, assez respectueux de l’œuvre de Roba. En tout cas, ce n'est pas honteux !
dbruand a écrit:Et si vous commenciez par allez le voir avant de le descendre en flèche, ce film ?
J'y suis allé hier avec mon fils de 6 ans, qui ne connait pas la bd.
Eh bien, nous avons passé un moment sympathique, comme lorsqu'on lit la bd !
L'histoire est simple (pas comme simpliste , plutôt comme facile à suivre), ponctuée de gags (pas lourds) comme ceux que l'on trouve dans la bd. Peut-être que certains sont issus de la bd, il faudrait vérifier.
C'est plutôt bien fait (tous les détails liés aux années 70, les passages western, quand Boule se prend pour un héros de western, ...), bien joués (les acteurs et les animaux avec leurs voix).
C'est, je pense, assez respectueux de l’œuvre de Roba. En tout cas, ce n'est pas honteux !
Une critique que j'aime bien trouvée sur le forum de Mad Movies, signée Crazy BabysitterS'ouvrant sur un générique inventif et coloré faisant appel aux objets enfantés intemporels même si un brin rétros, "Boule & Bill" s'inscrit dans la mouvance des adaptations nostalgiques de bandes dessinées comme avait pu l'être "Le petit Nicolas" il y a quelques années. On y suit la rencontre des deux compères, les débuts difficiles entre le chien et un papa peu compréhensif et rongé par son travail au point d'en délaisser sa famille, qu'il recase suite à une promotion sans une tour parisienne sans âme au lieu de leur charmant pavillon provincial du Nord de la France. La mère se morfond dans l'inactivité chronique parasitée par un voisin dépressif insupportable, la tortue Caroline tombe amoureuse au premier regard de son compagnon canin tandis que Boule fantasme sur des westerns imaginaires dans lesquels son chien et lui-même auraient le beau rôle. Et tout ce petit monde essaye de s’accommoder les uns avec les autres, dans cet impersonnel immeuble durant l'année 1976.
Parler de trame dans "Boule & Bill" ne reviendrait qu'à mentionner le déménagement et une péripétie quelque peu remuante dans la dernière partie. Sinon, Alexandre Charlot et Franck Magnier ont conçu leur film comme l'un des albums de Roba. Ici, il s'agit surtout de proposer une série de saynètes composées d'une ligne directrice (l'aversion du père pour Bill) et d'une temporalité. La durée du spectacle n'excédant pas les quatre-vingt cinq minutes, les deux anciens auteurs des "Guignols de l'info" parviennent à ne pas rendre poussives ou redondantes les situations, d'autant plus que leur mise en scène est à la fois délicate et subtile, recréant une époque révolue avec force détails et cohésion sans jamais tomber dans le piège de la nostalgie pompeuse, accompagnée d'une bande originale regroupant quelques standards des années soixante-dix, et pas forcément les plus attendus.
Si tous les gags ne sont pas égaux de le Dieu Humour, aucun d'entre-eux n'est jamais navrant ou ridicule. Si la comédie se veut familiale, elle ne prend pas les parents pour des imbéciles ni n'abrutira les petits. Le capital sympathie de Funky, le cocker interprète de Bill est indéniable, et le talent évident de Manu Payet qui lui prête sa voix maintient l'affection immédiate pour l'animal, qui lors d'un rêve à vase d'os géant et d'oreilles tournoyantes se montre vraiment hilarant. Bill fait le show, mais ne monopolise pas l'écran qui est également bien rempli par Charles Crombez, craquant en petit rouquin débrouillard et aussi inquiet du sort de son chien que des disputes répétées de ses parents. L'enfant ne joue jamais faux et tient son rôle avec talent. Marina Foïs est impeccable et Frank Dubosc apparait comme l'acteur idéal pour incarner un père certes caricatural mais qui correspond parfaitement à l'idée que l'on peut s'en faire en lisant les bandes dessinées. Enfin, la voix de Sara Giraudeau colle parfaitement à Caroline, la tortue transie d'amour, comme une sorte d'adolescente naïve découvrant le monde.
Mais la plus grande force de "Boule & Bill" réside dans le respect absolu de l’œuvre dont le film de Magnier et Charlot s'inspire. Respect et admiration puisque les dernières minutes, particulièrement touchantes et émouvantes, saluent avec une formidable déférence le travail de Roba. La création musicale d'Alexandre Azaria prend aussi toute son ampleur dans ces moments vibrants où il n'est pas interdit de verser quelques larmes de saine nostalgie, alors que le générique de fin commence et de sortir d'une salle bondée d'enfants ravis et de grands rêveurs et attendris qui auront vu défiler des épisodes de leurs propres vies, alors qu'eux-même encore bambins se régalaient des aventures de ces deux canailles adorables et de tout leur petit monde. La passion du couple de réalisateurs pour le matériau qui a donné vie au film, évidente, participe sans conteste à la réussite de l'entreprise. Une comédie absolument désarmante, entrainante, classique dans le meilleur sens du terme, tendre, jamais hystérique, jamais vulgaire, souvent drôle. Un spectacle sincère qui a oublié d'être cabotin.
serendipity a écrit:Seul bémol, à la sortie, j ai du expliquer au petit de 8 ans que non non non , ce n est pas Franck Dubosc qui dessine les Boule et Bill pour de vrai!
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