Un garçon, si laid qu'il est appelé « Glaviot », grandit heureux dans les geôles d'un château, sous la protection du tortionnaire des lieux. Que pourrait-il espérer de plus qu'être le bouffon éperdument amoureux de la belle Livia, la fille du Comte ? Par un miracle tout ironique dont Zidrou a le secret, cet être difforme se révèle capable de ressusciter les femmes par ses baisers... Mais qui acceptera de les lui rendre ?
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One shot de 64 pages.
28/08/2015
14, 99 €
Au fond des geôles d'un château, un homme à bout de vie raconte une « belle et triste histoire d'amour ». Celle d'un enfant né, sur la paille d'un cachot, d'une mère si souvent abusée et maltraitée qu'elle en mourut. L'enfant était si laid qu'on le surnomma « Glaviot ». Il grandit dans l'obscurité, la puanteur et la violence, rêvant à ce « dehors » peuplé d'oiseaux. Un jour, l'enfant fut rendu à la lumière : le comte l'offrit à sa fille, Livia. Glaviot devint le bouffon de la gamine et, instantanément, en tomba éperdument amoureux. Bientôt, on ne pouvait plus les apercevoir l'un sans l'autre. Heureux ? Ne vous y fiez pas, le narrateur l'avait annoncé, cette histoire d'amour sera belle et triste...
Bouffon est un conte médiéval dans lequel un jeune garçon tombe follement amoureux d'une jeune fille aussi belle qu'il est laid ; aussi riche qu'il est pauvre... Une trame assez classique sur laquelle Zidrou tisse une histoire originale, imaginant le destin cruel de ce garçon difforme qui, d'un baiser, ramène à la vie des jeunes femmes sans qu'aucune accepte de l'embrasser en retour. Le scénariste choisit un mode de récit singulier : puisqu il s'agit d'un conte, c'est par la bouche d'un narrateur que nous apprenons les événements. Son humour, ses digressions, ses interpellations accrochent le lecteur, presque suspendu à ses lèvres. Le dessin réaliste de Francis Porcel donne chair au récit, restituant avec justesse les sentiments des personnages, mais aussi ce qui se dégage des lieux. Son travail très pictural des ombres, ses jeux de clair-obsur font de certaines cases de véritables tableaux, prolongeant l'ambiance du conte. Un album bouleversant et magnifique ; une ode à l'espérance.
Lu ! Étonnant et très "acide"...