Le Château des Ruisseaux est un album brut. Il est à peine scénarisé; l'horreur des parcours de chacun des pensionnaires suffit largement. Le dessin, désincarné, sans chaleur, est ramené à l'essentiel pour mieux traduire la fragilité de ces personnages déglingués, que jamais les auteurs n'essaient de rendre sympathiques...Seuls les tons pastels apportent en peu de douceur, mais ils nous rappellent aussi -cruellement- l'enfance, et l'innocence à jamais perdue....C'est un album dur, cru, courageux, sans le moindre effet; la seule et unique manière d'aborder ce sujet... On en ressort sidéré