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Assis debout par De Raeve & Plottès

Séries Franco-belge, "récentes" nouveautés "grand public".

Assis debout par De Raeve & Plottès

Messagede marie moinard » 10/04/2008 14:29

Bonjour à tous,

A paraître dès le 24 avril, j'ai le plaisir de vous présenter Assis debout par Vincent De Raeve et Stephan Plottès qui signe là, premier album de bande dessinée. Quelques images :

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Et une dernière :

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A bientôt j'espère !!!
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Messagede marie moinard » 10/04/2008 14:38

Tout est dit ou presque sur le site http://www.desrondsdanslo.com/Assis-Debout.html
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Messagede stephion » 11/04/2008 12:54

Bonjour à tous,

Je me présente, je suis Stephan Plottès, le dessinateur de la BD "Assis-Debout" édité par la maison d'édition "Des ronds dans l'O".

Je serais ravi, pour ceux qui ont déjà eu l'occasion de l'avoir lu, (pour les autres, un peu de patience) de partager avec vous, vos analyses, critiques, coup de coeurs ou... coup de gueules concernant cet album.
C'est important pour nous de connaître vos réactions.

Stephan.
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Messagede vincent40 » 12/04/2008 20:41

Bonsoir à vous,

Je suis le scénariste de la BD "Assis-Debout". Je suis très heureux et impatient qu'elle soit dans les bacs (le 24 de ce mois !). Il s'agit de ma première expérience en BD en tant qu'auteur mais je suis plongé dans les planches et les cases depuis mon dernier biberon !

Je suis également écrivain. J'ai publié aux Editions Couleur Livres deux récits.

Le premier en 2006, intitulé L'usine (http://www.couleurlivres.be/html/nouveautes/usine.htm) dans lequel je raconte mon expérience d'ouvrier de production.

« Voilà onze ans, j’ai commencé à travailler dans
une usine. J’emballe depuis des piles de papier.
Le produit sort de la machine, je vérifie sa conformité.
Je pose dessus un plastique. Puis un “top” en bois
compressé. Je scotche les quatre coins. Colle une étiquette avec un code-barre.
La mets sur la zone d’emballage avec un transpalette.
Puis j’attends la suivante. J’en ai emballé cent mille.
Huit heures pour apprendre mon métier et seize mille huit cent à gamberger ».


Ce bouquin a été bien reçu, tant par le public que par la presse.

Le second fin 2007, Carnets d'un garde-chasse (http://www.couleurlivres.be/html/nouveautes/garde_chasse.html), dans lequel je parle d'un de mes métiers actuels, accompagnateur de chômeurs contrôlés par l'Etat, pour le compte d'un grand syndicat belge. (Pour info, votre cher Président actuel a déclaré vouloir s'inspirer du système belge de contrôle des chômeurs pour l'appliquer en France. Bon courage à vous !)

Le temps de la chasse aux chômeurs est ouvert ! La phrase est dure, la réalité encore plus. Ce livre nous convie à une singulière rencontre : celle d’un travailleur employé par un grand syndicat et accompagnateur de chômeurs activés par l’ONEm… et qui vit, dans son travail quotidien, au cœur des événements et des fracas…

Vincent De Raeve observe avec minutie et circonspection les relations qui se nouent entre les “accompagnateurs” et les demandeurs d’emploi. Il note, engrange, répertorie les paradoxes, les inanités, les chausse-trapes du système auquel il collabore en ce moment.

Il nomme mais il n’accuse pas. Il sait que les rapports entre le monde du travail et celui des sans travail sont de plus en plus autistes et schizophrènes. Ce livre n’est pas un réquisitoire mais un état des lieux des contradictions dans lesquelles chaque interlocuteur se débat.

L’auteur de L’usine (Prix Condorcet 2007) nous renvoie à une profonde réflexion sur le sens et la “nécessité” structurelle du chômage.

Les dessins de Stéphan Plottès viennent rappeler que ces êtres dont parle l’auteur, habitent la ville et la campagne, qu’ils ont des désirs, que la vie passe et qu’ils ont l’impression, parfois, que c’est sans eux…


Découvrez le blog de Vincent De Raeve: http://carnet-d-un-garde-chasse.over-blog.com/


Comme vous pouvez le constater, j'ai une vision sociale de mon travail d'écriture que ce soit en littérature ou en BD.

Je me réjouis de pouvoir échanger avec vous, tant sur le fond que sur la forme.

Pour info, Marie, l'éditrice, Stéphan, le dessinateur, et moi-même serons présents au festival "Ras le Front" le samedi 19 avril 2008, à Sevran, en région parisienne. Venez nous y rejoindre !

Bien à vous.
Deuff
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Messagede marie moinard » 26/05/2008 19:40

A écouter sur La première, dans l'émission de Martine Cornil, Vincent et Stephan ont parlé de leur bd (cliquez sur la photo)

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Messagede marie moinard » 28/05/2008 08:41

Vincent et Stephan sont invités à l’émission 50 DEGRES NORD présentée par Eric Russon.

Si vous voulez les voir, cette émission sera diffusée mercredi 18 juin sur ARTE Belgique à 20H15, rediffusée sur LA UNE en deuxième partie de soirée et lendemain sur RTBF SAT qui couvre toute l'Europe et le Maghreb

:smile:

Toujours pas de lecteurs ?
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Messagede ckicmoi » 28/05/2008 10:35

Toujours pas de lecteurs ?


Si si, avec une chronique à venir, et un avis, pour l'heure, plutôt mitigé :smile:
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Messagede marie moinard » 28/05/2008 11:56

Dommage, c'est une histoire forte mais qui ne parlera pas à tout le monde, nous nous y attendons.

Allez, pour nous remonter le moral voici un article paru dans L'avenir Luxembourgeois :smile:

[img]http://www.desrondsdanslo.com/images/Assis-debout/Avenir_du_Luxembourg.jpg[/img]
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Messagede marie moinard » 28/05/2008 11:57

Désolée si l'image est trop grande, je ne sais pas la réduire :confused:
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Messagede anguss » 30/05/2008 11:08

Chronique en ligne :

:arrow: Assis debout par C. Constant
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Messagede zemartinus » 30/05/2008 23:10

oula elle risque de pas plaire à tout le monde cette chronique
je suis velu, j'ai bu, et j'ai vingt culs

http://hulkestmort.canalblog.com
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Messagede marie moinard » 31/05/2008 07:53

oula elle risque de pas plaire à tout le monde cette chronique


Pas de souci :smile: (si cette remarque nous est adressée ?). Le chroniqueur n'a pas compris l'album, enfin c'est ce qu'il répète plusieurs fois, ben ça arrive !

Et puis c'est dit rapidement, mais le dessin semble plaire, Stephan va être content :smile:
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Messagede ckicmoi » 31/05/2008 12:58

oula elle risque de pas plaire à tout le monde cette chronique


Nul doute que le ressenti peut être différent d'une personne à l'autre, et c'est très bien ainsi.
La discussion reste toujours ouverte et les débats contradictoires ne peuvent qu'être enrichissants. C'est d'ailleurs là que se situe, du moins pour moi, l'un des intérêts principaux d'un forum BD.


Pas de souci :smile: Le chroniqueur n'a pas compris l'album, enfin c'est ce qu'il répète plusieurs fois, ben ça arrive !


Sommes-nous dans le registre de la compréhension ou de la perception ? J'opterais plus facilement pour le second.

Pour ce qui me concerne, une chronique naît d'une rencontre exclusive entre un album et la lectrice que je suis. Cette étape se déroule en vase clos. Rien ne peut s'immiscer "entre nous"
La première lecture donne une impression d'ensemble. Une - souvent plusieurs - relecture permet de s'arrêter sur les détails, d'affiner, d'argumenter, de déterminer la façon dont l'album va être présenté et d'aller vérifier le contenu de ce dernier.

La chronique achevée, je lis la fiche éditeur, les documents à ma disposition, si j'en ai, et vais me promener parfois sur le net pour voir ce qui y est dit de l'album. Si un doute s'installe je relis ma chronique et l'ouvrage.
Je considère ce qui peut être dit autour d'un album, y compris sur le plan informations comme un complément à l'album et le différencie de ce dernier. Ce à quoi je m'attache est le seul contenu de l'album.

Pour Assis debout, dans la période vase clos, je suis d'abord partie sur une chronique bâtie à partir de "l'analyse" des diverses séquences et un constat, assorti d'une question, s'est rapidement imposé à moi :
la dénonciation des dessous honteux de l'armée, de l'argent gaspillé dans les usines via le stockage d'un matériel inadapté qui pourrait faire le bonheur de nombreuses personnes, les attaques lancées à l'agard de Sarkosy, de Le Pen, d'un système ... ne peut pas constituer la partie essentielle de l'album. C'est juste jeté, balancé. Il n'y a pas de construction, pas de contre-proposition.

J'ai donc pris le parti d'une entrée via cet homme, au départ en rupture avec la société, qui avance, et "évoule", sans que sa construction soit en fin tout à fait aboutie.

Je n'ai perçu tout ce que j'ai lu autour de l'album que comme un complément, comme quelque chose qui n'était pas forcément exprimé dans l'ouvrage, et méritait d'être rappporté, de s'y rajouter.

Ouala, le débat est ouvert :smile:
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Messagede vincent40 » 31/05/2008 22:09

Bonjour à vous,

Je suis le scénariste de ‘Assis debout’.

Je remercie C. Constant (alias CKICMOI ?) pour sa chronique.

Je ne souhaite pas, pour ma part, rentrer dans le débat compréhension-perception. La perception appartient au lecteur.

Je ne cherche pas, à travers l’écriture, à enseigner, à communiquer comme un savoir mon expérience singulière. Je veux la partager, je veux la faire sentir et aussi la sortir de moi. Chaque expérience ne vaut que pour celui qui la fait. Ce qui est également vrai de l’expérience « lecture ».

C’est une citation d’Hermann Hesse qui me fait penser à ça :

« La vie de chaque homme est un chemin vers soi-même, l’essai d’un chemin, l’esquisse d’un sentier. Personne n’est jamais parvenu à être entièrement lui-même; chacun, cependant, tend à le devenir, l’un dans l’obscurité, l’autre dans plus de lumière, chacun comme il le peut … Chacun de nous est un essai de la nature, dont le but est l’homme. A nous tous, les origines, les mères sont communes. Tous, nous sortons du même sein, mais chacun de nous tend à émerger des ténèbres et aspire au but qui lui est propre. Nous pouvons nous comprendre les uns les autres, mais personne n’est expliqué que par soi-même ».

La chronique de C. Constant me laisse entendre qu’il/elle est un(e) lecteur/lectrice attentif(ve) et exigeant(e). Le premier paragraphe cerne de très prés le héros. Peut-être choisit-il la fuite, mais pas pour les raisons que C. Constant invoque dans son second paragraphe. S’il fallait y voir un éloge de la fuite, ce serait plutôt à la manière d’Henri Laborit :
« Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ». »

Le troisième paragraphe de la chronique m’interroge sur la perception de C. Constant quant au contrat entre l’écrivant et son lecteur.
La condition à laquelle la construction du récit peut-être jugée bonne est-elle de pouvoir répondre à l’une des questions posées (récit en partie autobiographique comme le laisse supposer les dernières pages de l’album ? Simple témoignage ? Attaque en règle d’une société qui marginalise, déshumanise et se détourne de ceux – les livrant à eux-mêmes - qui trébuchent ou ne parviennent pas à mettre un pied devant l'autre pour suivre une route, quelle qu'elle soit ? Engagement politique, message d’espoir ?) à l’exclusion des autres ?

Il n’est évidemment pas question de me comparer à Hemingway, mais Le vieil homme et la mer n’est pas uniquement un traité sur la pêche à l’espadon. De même, pourquoi ne pas laisser faire son chemin au héros de Assis debout ? Au-delà du premier niveau de lecture pour lequel le récit se doit d’être clair, le lecteur est également libre de tracer sa route.

La conclusion de ce troisième paragraphe : « Difficile de vraiment s’y retrouver. La construction manque de clarté, les mots et les concepts semblent parfois jetés sur le papier, comme pour transcrire une pensée instantanée du personnage principal, préciser un mode de fonctionnement intellectuel. L’assemblage laisse parfois l’impression d’un désordre chronologique, d’une juxtaposition de séquences. »… Je le prends pour un compliment. Effectivement, dans les premiers chapitres, je transcris la pensée instantanée d’un héros inconstant, incapable de se projeter au-delà du quart d’heure, et c’était pour moi un défi que je suis fier d’avoir relevé. Merci.

Comme C. Constant le souligne ensuite, les choix graphiques distincts sont cohérents avec le contenu du scénario. Et les dernières planches de l’ouvrage invitent à l’ouverture à l’autre, à ne pas avoir TF1 comme bibliothèque, à la contestation, au voyage, à la création, à l’amour, à la simplicité, à la pratique immodérée de la sieste en hamac, … Tout ceci me paraît être à l’opposé d’ « une assimilation des convenances et l’acceptation à se fondre dans un moule ». De belles contre-propositions, non ?

Merci à C. Constant d’avoir souligné la qualité du travail du dessinateur. Je m’associe évidemment à ces compliments.
Deuff
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Messagede ckicmoi » 03/06/2008 00:20

Bonsoir,

Il n'est pas forcément facile, pour de nouveaux arrivants, de trouver les repères sur le site, et ce plus particulièrement pour ce qui concerne l'identification.
Alors, voici tout d'abord une des clés qui ouvre la porte du qui est qui : en haut de chaque message, il y a la date et l'heure auxquelles ce dernier a été posté puis une série d'icônes. En cliquant sur la première (personnage bleu ou rouge) on accède à quelques renseignements sur la personne, dans la limite de ce qu'elle a bien voulu livrer.
Pour établir le lien entre l'identité d'un chroniqueur et son pseudo forum, c'est beaucoup plus cmpliqué, je ne sais même pas d'ailleurs si c'est possible.

Quoiqu'il en soit, vous avez été très perspicace : C Constant et ckicmoi sont une même et unique personne. Constant est mon nom dans le civil, C est l'initiale de Catherine :wink:


Merci d'avoir bien voulu donner une partie de votre temps pour nous faire partager vos sentiments et apporter une éclairage supplémentaire et si vous le voulez bien, je me replonge volontiers dans la discussion.

Le troisième paragraphe de la chronique m’interroge sur la perception de C. Constant quant au contrat entre l’écrivant et son lecteur.
La condition à laquelle la construction du récit peut-être jugée bonne est-elle de pouvoir répondre à l’une des questions posées [...] à l’exclusion des autres ?


Comme je l'ai dit dans un précédent message, pour moi, tout est affaire de perception. L'attente est souvent réelle quand il s'agit d'une série de plusieurs albums. Dans ce cas, le lecteur s'habitue à une histoire, à un style et peut se retrouver déboussolé par un changement radical. A ce titre, il peut m'arriver d'être déroutée par un changement de dessinateur ou de scénariste qui intervient en cours de route, au point de ne plus retrouver le plaisir que j'éprouvais à lire les albums et d'aller jusqu'à en abandonner la série.
Pour un one-shot, c'est très différent. Il n'y a ni "habitude", ni "contrat", juste une découverte, une rencontre.
Ensuite, pour ce qui concerne la construction et "les réponses" aux questions que je peux me poser, tout reste ouvert, mais il me faut à un moment pouvoir me repérer, rentrer dans une espèce de perception globale. Quand je lis, par exemple, même si on n'est pas dans le même registre, du Ludovic Debeurme ou du David B, le désordre, la symbolique ou la complexité m'interpellent mais ne me gênent pas. J'y trouve une lisibilité.

Il n’est évidemment pas question de me comparer à Hemingway, mais Le vieil homme et la mer n’est pas uniquement un traité sur la pêche à l’espadon. De même, pourquoi ne pas laisser faire son chemin au héros de Assis debout ? Au-delà du premier niveau de lecture pour lequel le récit se doit d’être clair, le lecteur est également libre de tracer sa route.


Je veux bien laisser faire son chemin au héros mais je ne suis justement pas arrivée à tracer une - ma - route.


La conclusion de ce troisième paragraphe : « Difficile de vraiment s’y retrouver. La construction manque de clarté, les mots et les concepts semblent parfois jetés sur le papier, comme pour transcrire une pensée instantanée du personnage principal, préciser un mode de fonctionnement intellectuel. L’assemblage laisse parfois l’impression d’un désordre chronologique, d’une juxtaposition de séquences. »… Je le prends pour un compliment. Effectivement, dans les premiers chapitres, je transcris la pensée instantanée d’un héros inconstant, incapable de se projeter au-delà du quart d’heure, et c’était pour moi un défi que je suis fier d’avoir relevé. Merci.


Je l'avais perçu ainsi au départ : j'avais terminé mon brouillon de chronique avec la phrase "... grande confusion. Mais peut-être était-ce là l'un des buts à atteindre pour les auteurs ?"
N'en étant pas totalement convaincue, je l'ai retirée. Si vous pensez qu'il serait bien de la réintégrer, je peux le faire, ça ne me gêne pas.

… Tout ceci me paraît être à l’opposé d’ « une assimilation des convenances et l’acceptation à se fondre dans un moule ». De belles contre-propositions, non ?


oui et non ! parce que, quelque part, le héros rentre bien dans la société de consommation. Il a un ordinateur et un téléphone portales, une voiture ... Pas évident à mes yeux, qui ne sont et ne restent que les miens. Un autre lecteur pourra le percevoir différemment, un autre chroniqueur faire un papier allant à l'opposé du mien, il ne s'agit que de ma perception de l'album ...
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Messagede edgarmint » 07/08/2008 13:31

Lu hier soir et l'impression d'avoir eu 2 albums distincts entre les mains est tenace.

J'ai trouvé une noirceur remarquablement retranscrite dans la première partie, tant dans le dessin que dans le texte, il s'en dégage une très forte intensité. Mais la seconde partie contraste furieusement avec ce sentiment initial et m'a plongé dans un bain composé de mièvreries et d'idées que j'ai ressenties comme faciles. Dommage, parce que la première partie vaut largement, à elle seule, lecture.
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Messagede marie moinard » 04/01/2009 22:46

Petit up pour vous signaler que Assis debout fait partie des 6 albums sélectionnés pour le Prix Tournesol 2009. Le nom de l'heureux élu sera connu le 30 janvier à Angoulême.

Les six finalistes sont :

Assis Debout de Stephan Plottès et Vincent De Raeve ( Des ronds dans l’O)
Auto Bio de Cyril Pedrosa ( Fluide Glacial)
Ecolo attitude de Waltch et Shuky (Makaka)
Ginko réalisé par un collectif d’auteurs ( Café Creed)
No Comment de Ivan Brun (Glénat)
La jeune fille et le nègre de Judith Vanistendael (Acte Sud – L’An 2)
Terre de son nom I de Mathieu Trabut (Tartamudo)
Terre Rouge de Julie Blanchin et Laurent Sick (Quae)
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