Et bien j'ai trouvé ça très bien.
Je suis étonné par la chronique que je trouve très dure et (un peu) à côté de la plaque.
La critique de l'industrie du pain ne m'a pas parue si caricaturale car une grande partie de la critique passe par le dessin, la représentation des champs tout le long de l'album est saisissante et porteuse de sens.
Certes le patron est caricatural mais la caricature n'est pas toujours une mauvaise chose. Le propos du livre est sur la famille, et pour le coup le père n'est pas caricatural, ni dans sa défense de son industrie, ni dans son chemin de Damas qui se fait progressivement.
Et la fin de la chronique procède d'un contre-sens assez gênant, l'héroïne ne s'en sort pas grâce à "coach mental" comme si on parlait ici d'une famille de nantis adeptes de médecine alternatives, mais bien suite à une consultation médicale dans le cadre d'un arrêt de travail pour burn-out. On est dans un réel très concret et bien en phase avec la réalité sociale actuelle je pense.
Et c'est bien grâce à sa prestation graphique que Aude Picault emporte l'enthousiasme à mon sens. Beaucoup de choses passent pas le dessin. J'ai trouvé globalement l'album très maitrisé et réussi sur ses décalages entre premier et arrière plan (notamment avec le fil narratif de l'ado).
Bref, un album que j'ai lu à reculons à cause de la chronique et qui finalement m'a bien plu
