Le sortilège de la femme automate est mon 4ème livre d'Alexandre Kha et ce qu'il a perdu en hémoglobine de l'opus précédent, il le gagne en bizarrerie, en subtilité et en poésie. Des contes dessinés en théâtre d'ombre s'entremêlent à la trame principale qui interroge les mystères du coeur des hommes et des robots par touches délicates et par ellipses harmonieuses, sans jamais tomber dans l'incompréhensible ou l'abscons. Cet exercice d'équilibriste m'a énormément plu, la période "bleue" de l'auteur s'y prête en outre à merveille en ajoutant un aspect onirique et mystérieux à cette BD qui travaille habilement l'amosphère irréelle du freakshow et les errances du jeune paumé qu'on suit. Les personnages sont tels des boites japonaises à mouvements secret, révélant leur profondeur et leurs drames au fur et à mesure.
Un régal.